Ukraine – changement de régime
Calme, réserve, pragmatisme et prudence, disponibilité maximale au dialogue et flexibilité — ce sont les recommandations adressées par le président Traian Bàsescu à tous les leaders politiques d’Ukraine. Le chef de l’Etat roumain a salué les évolutions les plus récentes de la profonde crise interne traversée par l’Ukraine ces derniers mois et a plaidé pour un ample consensus absolument nécessaire pour surmonter la situation, pour stabiliser le climat à l’intérieur et pour redresser l’économie.
Corina Cristea, 24.02.2014, 14:53
Calme, réserve, pragmatisme et prudence, disponibilité maximale au dialogue et flexibilité — ce sont les recommandations adressées par le président Traian Bàsescu à tous les leaders politiques d’Ukraine. Le chef de l’Etat roumain a salué les évolutions les plus récentes de la profonde crise interne traversée par l’Ukraine ces derniers mois et a plaidé pour un ample consensus absolument nécessaire pour surmonter la situation, pour stabiliser le climat à l’intérieur et pour redresser l’économie.
La Roumanie, en tant qu’Etat voisin et membre de l’UE et de l’OTAN appuie l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine qui doivent être suivies et garanties par la clase politique ukrainienne et par la communauté internationale. Selon Bucarest, le redressement de l’économie d’Ukraine par l’assistance de la communauté internationale est un des principaux objectifs à bref et moyen terme aux côtés de l’assurance de la stabilité politique et sociale. Ce quoi se passe actuellement en Ukraine est très important pour toute la région a souligné le chef de la diplomatie de Bucarest dans une interview accordée à la chaîne TV SKYNEWS. Hormis le retour à la Constitution de 2004 et la création d’un gouvernement d’union nationale, il est nécessaire d’organiser en Ukraine des élections anticipées correctes — estime le ministre Corlàtean qui, en même temps, réitère l’appui de la Roumanie à l’égard de la perspective européenne de l’Ukraine.
L’intégration européenne du pays pour laquelle les gens ont protesté au centre de Kiev trois mois durant ne saurait se réaliser que par la volonté souveraine du peuple ukrainien, volonté qui doit être respectée par tous les acteurs internationaux — a souligné Corlàtean. Parmi les mesures prises par Kiev après avoir démis le président Viktor Ianoukovitch on trouve l’abrogation par le Parlement d’une loi stipulant la reconnaissance des langues régionales, le roumain compris. La diplomatie de Bucarest doit se proposer de convaincre les futurs partenaires ukrainiens de revenir sur ce point.
Voici la réaction du président du Sénat, la chambre haute du Parlement de Bucarest, Crin Antonescu : « Il y a des choses qui ne sauraient être apaisantes pour nous, ni acceptables. Cette loi qui a été abrogée, loi adoptée du temps du président Ianoukovitch, était une bonne loi, conforme aux normes démocratiques européennes. Il n’y a pas de démocratie européenne au sens intégral du terme sans le droit à l’identité des minorités nationales ».
En base de cette loi, actuellement abrogée, le roumain avait reçu le statut de langue régionale dans plusieurs localités des rayons de Tchernovtsy et de Transcarpatie. (trad. : Costin Grigore)