Toujours prioritaires – l’éducation et la santé
La Roumanie a besoin d’une réforme en profondeur de l’Education, qui ramène le système roumain d’enseignement au 21e siècle, a estimé le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse lundi. Lui même enseignant, avant d’être élu aux fonctions de président, Klaus Iohannis n’a pas hésité à qualifier de honte nationale le fait qu’en début d’année scolaire, près de quatre mille sur la vingtaine de milliers d’écoles et lycées à travers le pays n’avaient toujours pas reçu l’avis de fonctionnement, car ils n’avaient pas d’eau courante ou n’étaient pas connectés aux réseaux d’assainissement.
România Internațional, 15.09.2015, 13:57
La Roumanie a besoin d’une réforme en profondeur de l’Education, qui ramène le système roumain d’enseignement au 21e siècle, a estimé le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse lundi. Lui même enseignant, avant d’être élu aux fonctions de président, Klaus Iohannis n’a pas hésité à qualifier de honte nationale le fait qu’en début d’année scolaire, près de quatre mille sur la vingtaine de milliers d’écoles et lycées à travers le pays n’avaient toujours pas reçu l’avis de fonctionnement, car ils n’avaient pas d’eau courante ou n’étaient pas connectés aux réseaux d’assainissement.
Et il n’y a là qu’un seul problème parmi la multitude de difficultés à laquelle se voit confronter l’Education nationale – depuis la logistique et l’absence des manuels jusqu’aux décalages entre les milieux urbain et rural ou les difficultés d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Nous avons assisté à une réforme de l’enseignement public presque chaque année, mais les problèmes, les mêmes, ont perduré, a affirmé le président roumain.
Voilà pourquoi il a appelé à un grand débat national, auquel soient impliqués tous les acteurs intéressés, de sorte qu’une solution durable et systémique soit trouvée à l’actuelle situation qu’il a qualifiée de tragique. Klaus Iohannis : Je lance un défi au gouvernement. Je pense que nous pouvons nous doter d’un plan d’action sur trois ans qui mène à cette solution. Je suis persuadé qu’il est possible que jusqu’à l’automne 2018, quand nous allons fêter le centenaire de la Roumanie moderne, nous ayons vraiment une Roumanie moderne dans les écoles.
En réaction, le premier ministre, Victor Ponta, a assuré que la Santé et l’Education restent prioritaires pour son gouvernement: Nous y investirons, à l’avenir aussi, tout l’argent que nous avons à notre disposition, tant dans les salaires, que dans l’amélioration des conditions de travail, a dit Victor Ponta. Il a annoncé qu’il allait discuter, dans les prochains jours, avec les ministres de l’Education, des Finances et du Travail au sujet de la rémunération du personnel enseignant, prévue par la loi des salaires dans la fonction publique.
Pour sa part, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, estime que l’année scolaire a démarré de manière satisfaisante, même si certains problèmes restent en suspens, notamment pour ce qui est de l’infrastructure scolaire, des manuels et de la révision des programmes d’enseignement. La réforme est un processus qui nécessite une approche cohérente et ordonnée, car le système ne peut pas être arrêté; tout changement doit être réalisé en cours de route et doit pouvoir satisfaire les attentes de la société, a encore précisé le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu. (trad.: Andrei Popov)