Timisoara – Capitale européenne de la culture 2021
Un jury international a fait son choix parmi les quatre villes candidates de la liste courte : Baia Mare (nord-ouest) a misé sur la tradition ; Bucarest, la capitale, sur une nouvelle vie des quartiers périphériques ; Cluj-Napoca (nord-ouest aussi), sur le lien entre l’est et l’ouest de notre continent ; enfin, Timisoara s’est proposé de parler de toutes les ethnies qui y habitent à travers la culture. La gagnante, Timisoara, rejoindra le trio des Capitales européennes de la culture 2021, qui réunira aussi une ville grecque et une autre de Serbie ou du Monténégro, pays souhaitant intégrer l’UE.
Mihai Pelin, 19.09.2016, 17:51
De l’avis de la ministre roumaine de la culture, Corina Şuteu, la compétition des projets a eu un impact beaucoup plus large qu’on ne le croit : « C’est la première fois que les maires des villes de Roumanie ont réfléchi à une stratégie culturelle en termes de stratégie de développement. C’est la première fois que le lien entre l’architecture, l’urbanisme, l’innovation, l’éducation, la culture et l’environnement a été vue comme une entité intégrée et c’est aussi la première fois que des plans pluriannuels de développement de ce concept de capitale culturelle ont trouvé une traduction opérationnelle, financière et de ressources humaines ».
Pour le maire de Timisoara, Nicolae Robu, la désignation de sa ville comme capitale européenne de la culture 2021 est une grande victoire de toute une équipe : « Je suis extrêmement, extrêmement ému. Et je suis aussi extrêmement heureux, un sentiment que mes concitoyens partagent, j’en suis persuadé. Je remercie la communauté de Timisoara de son effort, du savoir-faire dont elle a fait preuve dans la mise en page et dans la promotion de ce projet. Car cette victoire est due à un travail d’équipe, de la grande équipe qu’est toute la communauté de Timisoara ».
Le ministère roumain des affaires étrangères a salué le choix de Timisoara en tant que capitale européenne de la culture 2021 et a annoncé que la présentation de la ville serait une priorité de diplomatie publique et culturelle. Les missions diplomatiques, sections consulaires et instituts culturels de Roumanie à l’étranger contribueront à la préparation et à la présentation du prestigieux statut acquis par Timisoara, qui est un modèle de multiculturalisme, de diversité, de créativité contemporaine, d’innovation et d’esprit européen, a précisé le MAE. En 2007, la ville de Sibiu (centre de la Roumanie) a été, pendant une année, une des deux Capitales de la culture, en partenariat avec Luxembourg. Ce titre est accordé selon une procédure en vigueur depuis 1985. Les villes désignées doivent proposer un programme culturel innovant, étalé sur douze mois, qui mette en exergue la richesse, la diversité mais aussi les points de convergence des cultures européennes. (Trad. Ileana Taroi)