Stratégies à l’horizon du Brexit
La ministre roumaine aux Affaires européennes, Ana Birchall, qui a participé jeudi à la réunion du Conseil des Affaires générales de Luxembourg, affirme que la priorité des négociations avec le Royaume Uni serait d’aboutir sur un accord équilibré, qui reflète toutes les libertés du marché unique.
Bogdan Matei, 28.04.2017, 17:07
La ministre roumaine aux Affaires européennes, Ana Birchall, qui a participé jeudi à la réunion du Conseil des Affaires générales de Luxembourg, affirme que la priorité des négociations avec le Royaume Uni serait d’aboutir sur un accord équilibré, qui reflète toutes les libertés du marché unique.
Ana Birchall s’exprimait sur Radio Roumanie Actualités : « L’intégration du marché interne et des quatre libertés est extrêmement importante pour la Roumanie et, à notre avis, elle constitue une ligne directrice importante pour l’UE. A ce sujet et concernant la Roumanie particulièrement, j’ai souligné que le statut des Roumains et de leurs familles qui travaillent, qui étudient, qui vivent au Royaume-Uni est très important pour nous et nous devons protéger tant leurs droits que leurs intérêts. C’est pourquoi, nous devons nous assurer qu’au cours de la période des négociations, le principe d’un «séquençage» des discussions sera défendu. Dans le sens où nous n’allons pas commencer à négocier un nouvel accord avant d’avoir réglé la question précédente. Et il est aussi très important d’établir l’addition, pour ainsi dire, que le Royaume Uni doit payer actuellement à l’Union », a déclaré la responsable roumaine.
Organisée suite à l’annonce officielle du Royaume Uni de son intention de se retirer de l’Union, la réunion de Luxembourg a eu pour objectif d’établir les lignes directrices du divorce à l’amiable entre Londres et Bruxelles, que les chefs d’Etat et de gouvernements devraient approuver au Conseil européen extraordinaire prévu ce samedi.
Auparavant, à Bucarest, le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a souligné le fait que la Roumanie restait un pays ami et allié du Royaume-Uni, quelle que soit la place de ce pays à l’extérieur ou à l’intérieur de l’Union européenne. Lors de la première réunion du Conseil interministériel pour le Brexit, le chef du gouvernement roumain a affirmé que, dans le cadre des négociations, la Roumanie devrait militer pour que les politiques agricoles et de cohésion restent au même niveau, car elles visent à limiter les écarts existant entre les Etats membres de l’Union les plus développés et les plus pauvres.
Sorin Grindeanu : « La Roumanie devrait suivre deux directions dans le cadre de ces négociations : préserver les allocations budgétaires de la politique de cohésion et les politiques agricoles communes durant l’exercice budgétaire 2014 — 2020 et, évidemment, plaider pour la consolidation de la coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne après Brexit dans les domaines de la sécurité et des relations extérieures », explique le chef du cabinet de Bucarest.
Pour leur part, les analystes et la presse internationale ne s’attendent pas à des négociations confortables. Jeudi, la chancelière allemande Angela Merkel a prévenu les Britanniques de nattendre aucune mansuétude de la part de lEurope dans les négociations, alors que la première ministre britannique, Theresa May a accusé les Européens de se rallier contre son pays. (trad. : Alex Diaconescu)