Soutien aux producteurs européens de fruits et légumes
Début août, le président Vladimir Poutine signait un décret par lequel il interdisait les importations de produits agroalimentaires provenant des pays de l’UE qui avaient imposé des sanctions économiques à la Russie. Cet embargo concerne les produits à base de viande et les laitages, ainsi que les fruits et légumes en provenance des Etats-Unis, de l’Europe communautaire et des alliés de celle-ci, à savoir le Canada, l’Australie et la Norvège. Fidèles aux principes du droit international, que la Russie de Poutine a transgressés sans remords, Bruxelles ne fait pas machine arrière sur la question, quel que soit le prix à payer pour sa fermeté.
Bogdan Matei, 19.08.2014, 14:47
Début août, le président Vladimir Poutine signait un décret par lequel il interdisait les importations de produits agroalimentaires provenant des pays de l’UE qui avaient imposé des sanctions économiques à la Russie. Cet embargo concerne les produits à base de viande et les laitages, ainsi que les fruits et légumes en provenance des Etats-Unis, de l’Europe communautaire et des alliés de celle-ci, à savoir le Canada, l’Australie et la Norvège. Fidèles aux principes du droit international, que la Russie de Poutine a transgressés sans remords, Bruxelles ne fait pas machine arrière sur la question, quel que soit le prix à payer pour sa fermeté.
La Commission européenne a annoncé lundi une enveloppe de 125 millions d’euros pour venir au secours des producteurs de fruits et légumes périssables frappés par les restrictions imposées par Moscou. Les produits concernés sont tomates, carottes, choux blancs, poivrons, concombres, champignons, pommes, poires, fruits rouges, raisins de table et kiwi. Pour ces produits de saison il n’y a ni espace d’entreposage ni marchés alternatifs.
Voilà pourquoi tous les exploitants agricoles, syndiqués ou non, seront éligibles à ces mesures d’aide, a fait savoir le commissaire européen à l’agriculture, le Roumain Dacian Cioloş. Il a promis des mesures d’urgence qui visent à « réduire l’offre excessive de fruits et légumes sur le marché européen lorsque la pression deviendra trop forte sur les prix dans les mois à venir ».
Selon des responsables de Bruxelles, cités par différentes agences de presse, la mesure va bénéficier en priorité aux grands fournisseurs de légumes périssables comme la Pologne, la Lituanie, la Belgique et les Pays-Bas.
Le ministre roumain du domaine, Daniel Constantin, a déclaré que la Roumanie n’était pas gravement touchée par le blocus russe. Tous les gouvernements qui se sont succédé dans la Roumanie post-communiste se sont montrés réticents à maintenir ou renforcer la dépendance commerciale d’une Russie imprévisible et revancharde. En 2013, les exportations agroalimentaires roumaines vers le marché russe ont à peine dépassé les 40 millions d’euros.
Pour leur part, les maraîchers locaux craignent de ne pas pouvoir écouler la production de cette année, en raison de l’excédent de fruits et légumes consécutif au blocage de leurs importations par Moscou, lequel n’est pas sans affecter le commerce interne et intracommunautaire. Comble de l’absurde: alors que les Occidentaux peinent à gérer les stocks excédentaires, en Russie les étalages du marché aux fruits et légumes se vident au grand dam de consommateurs toujours plus frustrés et irascibles. (trad.Mariana Tudose).