Signature des premiers contrats financés grâce au PNRR
Mihai Pelin, 08.06.2022, 13:01
Bucarest a signé les sept
premiers contrats dont le financement sera obtenu grâce au Plan national de
relance et de résilience. Conclus entre les autorités locales et le Ministère
du Développement, ces documents visent la rénovation et la modernisation de
plusieurs écoles et sièges de municipalités locales, tout comme des travauxde rénovation énergétique dans des sièges
administratifs. Présent à l’événement, le premier ministre Nicolae Ciuca a
tenu à préciser que 1430 autres projets dont le financement se monte à plus de
2,4 milliards d’euros attendent leur tour. Et le responsable roumain d’assurer
que toutes les communautés locales, quelle que soit la région ou la couleur
politique du maire, ont des chances égales de se voir allouer des fonds via le
Plan national de relance et de résilience. Nicolae Ciuca :
« Le processus de dépôt des dossiers, tout comme celui
de sélection se sont déroulés d’une manière transparente, sur une plate-forme
numérique. De tels mécanismes modernes facilitent d’une part, l’accès des
autorités locales au financement et de l’autre, encouragent les citoyens
roumains à nous faire confiance ».
Nicolae Ciuca a précisé qu’à l’heure
où l’on parle, son gouvernement travaille sur une deuxième demande de
financement auprès de la Commission européenne afin que le pays bénéficie de
toute la somme alloué par Bruxelles, c’est-à-dire, 10 milliards d’euros. Une
partie de cet argent servira à la construction de l’autoroute A7 censée
traverser la Roumanie du sud au nord sur presque 440 km, jusqu’à la frontière
ukrainienne. Il s’agit d’un tronçon de 320 km entre Ploiesti et Pascani financé
grâce au Plan national de relance et de résilience. La Compagnie d’autoroutes
et de routes de Roumanie a signé déjà le contrat pour la construction de 60 km
d’autoroute entre Ploiesti et Buzau dont le montant sera de quelque 800
millions d’euros, tout comme le contrat pour la construction de 28 km d’autoroute
entre les localités Mizil et Pietroasele, un tronçon censé être au milieu de la
future A7. Tous les travaux doivent prendre fin avant août 2026 pourque
le financement via le PNRR soit possible. Rappelons-le, laCommission
européenne a lancé ce plan pour permettre aux économies européennes de se
remettre post pandémie.
Le ministre des Transports,
Sorin Grindeanu, a demandé à la Compagnie nationale d’administration de
l’infrastructure routière de signer cette année, les contrats pour toutes les
13 sections de la future autoroute A7. Un calendrier difficile à respecter, si
l’on pense que les appels d’offre n’ont pas été encore organisés et donc, leurs
résultats risquent d’être contestés.
L’autoroute 7 dite de la
Moldova est censée absorber une grande partie du trafic de la route nationale
E85. Considérée comme la route la plus dangereuse de Roumanie, E85 est dotée d’une
seule voie par sens et d’un accotement un peu plus large que les chauffeurs
utilisent souvent pour la circulation, en provoquant de nombreux accidents. L’autoroute A7 sera la première
de Roumanie censée répondre aux normes environnementales européennes. Elle sera
prévue de 24 stations de recharge pour les véhicules électriques, de 65 rideaux
forestiers d’une longueur totale de 65 kilomètres qui seront plantés sur une
superficie de 160 hectares et de pistes cyclables aménagées sur les voies
auxiliaires.