Roumanie – Serbie, de l’intégration européenne aux minorités nationales
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a visité, jeudi, la Serbie, Etat voisin au sujet duquel il a affirmé qu’il était un partenaire-clé dans la région. Les discussions avec son homologue serbe, Tomislav Nikolić, avec le premier ministre Aleksandar Vučić, et avec la présidente du Parlement, Maja Gojković, ont visé la stabilité régionale, la coopération économique, la perspective de l’intégration européenne de la Serbie et la situation de la minorité roumaine.
Ştefan Stoica, 17.07.2015, 13:14
Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a visité, jeudi, la Serbie, Etat voisin au sujet duquel il a affirmé qu’il était un partenaire-clé dans la région. Les discussions avec son homologue serbe, Tomislav Nikolić, avec le premier ministre Aleksandar Vučić, et avec la présidente du Parlement, Maja Gojković, ont visé la stabilité régionale, la coopération économique, la perspective de l’intégration européenne de la Serbie et la situation de la minorité roumaine.
La Roumanie et la Serbie se proposent de réaliser une série de projets communs – a déclaré le président Klaus Iohannis, et les domaines visés sont l’infrastructure, la coopération transfrontalière et l’inter connectivité énergétique. Le chef de l’Etat a ajouté que la Roumanie soutient la perspective européenne de la Serbie et espère que les négociations d’admission commencent cette année. En plus, Bucarest est disposé à accorder à Belgrade de l’assistance dans le processus d’intégration.
D’autre part, Klaus Iohannis a souligné que la minorité roumaine de Serbie devait bénéficier, dans son intégralité, de tous les droits prévus par les documents internationaux, qu’il s’agisse de représentation, d’accès à l’éducation, des services divins ou de la presse en langue maternelle. « Je sais que certains progrès ont été faits ces dernières années, mais ils doivent se poursuivre selon vos attentes. J’ai clairement mis cela en évidence dans le dialogue avec mes interlocuteurs d’aujourd’hui, exprimant ma confiance que les autorités serbes entreprendront les mesures nécessaires à cet effet, qui découlent d’ailleurs des engagements assumés par ces autorités mêmes », a affirmé le président Iohannis, selon un communiqué de l’Administration présidentielle.
Il a encore précisé que l’Etat roumain visait, dans ses efforts, que « tous les citoyens serbes qui assument la spiritualité roumaine et les relations culturelles, religieuses et de langue avec la Roumanie, quelle que soit la région de Serbie où ils se trouvent ou le nom selon lequel ils sont connus, roumains ou Vlaques, appartiennent à la minorité roumaine. » Le président a plaidé pour que des solutions constructives soient trouvées afin de faciliter l’accès aux élèves roumains de la Serbie du nord-est aux cours de langue roumaine.
« Votre force et votre capacité de préserver votre identité trouve sa source dans la solidarité et la compréhension. C’est pourquoi mon message pour tous les Roumains de Serbie est le suivant : soyez unis. C’est la voie par laquelle les Roumains, loyaux à l’Etat dans lequel ils vivent, peuvent se faire entendre comme une voix unitaire et puissante », a dit le leader de Bucarest. Dans le contexte régional actuel – a souligné le président – la solidarité est devenue une valeur extrêmement précieuse. Je crois en le besoin de plus de solidarité au niveau de l’Union européenne, pour avoir une région sûre et prospère. La Roumanie manifeste cette solidarité y compris par l’appui accordé au parcours européen de la Serbie, qui présuppose aussi de promouvoir les droits de l’homme et la protection des minorités. »(trad Mariana Tudose)