Roumanie – conclusion d’un nouvel accord préventif avec les bailleurs de fonds internationaux
La Roumanie est parvenue à un nouvel accord avec les institutions financières internationales pour un prêt de type préventif d’un montant de quatre milliards d’euros censé se dérouler deux années durant. L’argent vient, en parties égales, du FMI et de la Commission Européenne et constitue une réserve en cas de situation extraordinaire.
România Internațional, 01.08.2013, 16:30
Le premier ministre Victor Ponta explique : « Nous avons estimé, comme nos partenaires, que la Roumanie n’aura pas besoin de tirer l’argent de cet accord — au contraire, nous remboursons maintenant ce que nous avons emprunté la dernière fois. Ce fut, si vous voulez, un chiffre, tout simplement, pour montrer qu’il y a une amélioration du niveau de la Roumanie et de notre capacité de crédit mais nous n’allons pas utiliser cet argent. Toujours, en cas d’exception, la Roumanie n’étant pas la seule dans une telle position, on utilise des périodes très courtes pour financer le déficit. Mais la Roumanie n’en a plus eu besoin. »
Le premier ministre Ponta dit que les termes de l’accord seront présentés au Parlement en septembre précisant que les autorités roumaines ne seront plus obligés de privatiser d’autres compagnies d’Etat.
La chef de la mission du FMI à Bucarest, Andreea Schaechter a recommandé à la Roumanie d’utiliser le nouveau programme de financement comme appui pour accélérer les réformes et consolider la stabilité économique indiquant les principaux domaines de développement potentiel dans l’immédiat : « Tout comme pour d’autres programmes, j’ai souligné le fait que le secteur de l’énergie et celui des transports sont essentiels. La Roumanie dispose d’une abondance de ressources mais on a très peu investi dans l’infrastructure de ces domaines et il faut identifier ces investissements supplémentaires nécessaires par une plus grande implication du secteur privé dans ce type de compagnies , d’abord par participation minoritaire qui rendent les deux secteurs plus transparents et, ensuite, plus efficaces. »
Par ailleurs, la chef de la mission du FMI à Bucarest a dit que le nouvel accord comprend, comme élément important, des mesures pour diminuer les arriérés et pour éviter d ’accumuler de nouvelles dettes précisant que les remboursements restants de l’Etat roumain vers le secteur privé doivent être éliminés pour éviter les blocages de l’économie, les plus affectées étant les PME qui souffrent de manque de financement, en dépit des programmes garantissant leurs crédits par l’Etat.
Andreea Schaechter dit qu’il faut identifier et résoudre les difficultés du domaine et que l’Agence d’Administration Fiscale doit collaborer plus étroitement avec les PME et agréer les restructurations et les plans de remboursement pour les aider à payer leur contribution au budget de l’Etat. La continuation de la réforme dans le secteur sanitaire est une autre priorité du nouveau programme économique agrée par les bailleurs internationaux de fons. Le nouvel accord de type préventif doit obtenir l’aval de la direction du FMI pendant sa session d’automne. (trad.: Costin Grigore)