Roumains dans les missions internationales
Le plan concernant les forces armées de la Roumanie qui seront envoyées, l’année prochaine, dans des missions et opérations en dehors du territoire national a été approuvé par le Conseil suprême de défense de la Roumanie. Une des décisions prises lors de sa réunion, c’est qu’en 2014, l’armée roumaine disloque, dans des missions et opérations hors le territoire national, 1.311 militaires, soit 725 de moins par rapport à l’année en cours.
Leyla Cheamil, 18.12.2013, 13:54
Le plan concernant les forces armées de la Roumanie qui seront envoyées, l’année prochaine, dans des missions et opérations en dehors du territoire national a été approuvé par le Conseil suprême de défense de la Roumanie. Une des décisions prises lors de sa réunion, c’est qu’en 2014, l’armée roumaine disloque, dans des missions et opérations hors le territoire national, 1.311 militaires, soit 725 de moins par rapport à l’année en cours.
Notons que l’armée roumaine réalise deux missions essentielles : d’une part, elle défend la Roumanie, de l’autre — ses alliés, par sa participation à des opérations de défense collective censées assurer la stabilité régionale et globale. L’effort principal continue d’être sa participation à la Force internationale d’assistance pour la sécurité en Afghanistan, mais aussi le maintien de son engagement sur le théâtre d’opérations des Balkans.
D’ailleurs, en Afghanistan, qui continue d’être un point brûlant sur la carte du monde, la plupart des militaires roumains sont déployés dans la province méridionale de Zaboul, considérée une place forte des insurgés islamistes, et donc une des zones les plus dangereuses du pays. De nombreuses attaques et attentats sont perpétrés à Zaboul par les talibans qui essaient de revenir à la tête du pays. La Roumanie a payé son tribut en vie humaines. Ainsi, en ces 11 années d’opérations en Afghanistan, 23 militaires roumains ont perdu la vie et plus d’une centaine ont été blessés.
A la fin de l’année prochaine, l’OTAN va terminer sa mission de combat dans ce pays, la plus longue depuis la création de l’organisation. Certains Etats membres de l’Alliance ont l’intention de rester en Afghanistan après la fin de la mission actuelle, étant donné que le départ des troupes de l’organisation atlantique engendre des craintes sur une évolution des violences provoquées par la rébellion talibane, qui lutte ouvertement contre les forces nationales afghanes. Pourtant, l’accord qui établit le cadre d’une présence militaire occidentale dans le pays, négocié à Washington et Kaboul, n’a pas encore été signé par le président afghan Hamid Karzaï. Il estime que cette tâche incombe à celui qui prendra sa place, après l’élection présidentielle prévue en avril 2014.
Pour revenir aux décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie adoptées à Bucarest, en 2014, le ministère de l’Intérieur participera, avec 791 militaires et policiers, à des missions sous l’égide de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et de l’OSCE. Par rapport à l’année en cours, leur nombre est plus grand de 301 personnes. Le programme pluriannuel de rétablissement de la capacité de combat de l’armée pour la période 2013-2016 a également été présenté à la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie, ainsi que les perspectives jusqu’en 2022. Une augmentation annuelle du budget destiné à la défense est prévue, pour que ce dernier arrive à 2% du PIB en 2016. (trad. : Ligia Mihaiescu)