Rodica Costianu, de Galati à Paris
Née en 1977, à Galaţi, ville du sud-est de la Roumanie, Rodica Costianu s’est établie en France à l’âge de 33 ans. Elle avait suivi les cours du lycée d’art de Galati et puis ceux de l’Université de Beaux — Arts et de Design de Cluj Napoca, section peinture. Elle voulait à tout prix faire carrière dans le domaine des arts plastiques.
Roxana Vasile, 25.12.2013, 16:30
Née en 1977, à Galaţi, ville du sud-est de la Roumanie, Rodica Costianu s’est établie en France à l’âge de 33 ans. Elle avait suivi les cours du lycée d’art de Galati et puis ceux de l’Université de Beaux — Arts et de Design de Cluj Napoca, section peinture. Elle voulait à tout prix faire carrière dans le domaine des arts plastiques.
L’artiste est récemment revenue en Roumanie pour participer au vernissage d’une exposition collective intitulée — « Eclats de monde » — où elle expose deux de ses ouvrages : «Mes origines sont très modestes. Bien des gens m’ont demandé comment l’idée m’était venue d’emprunter la voie de l’art, vu que je n’avais pas de modèle parmi mes proches. J’ai flirté aussi avec d’autres professions et suivi les cours d’une deuxième faculté. Toutefois, ce sont les arts plastiques qui m’ont toujours tenu à cœur. Je suis donc revenue aux premières amours. Même si j’assumais ainsi de gros risques, j’ai choisi de poursuivre cette voie, en me disant je veux faire de l’art, quitte que quitte ».
On a eu beau lui rabattre les oreilles de la phrase « on ne peut pas vivre de l’art ». Rodica Costianu a plié bagages et, accompagnée de sa fille, Elena, est partie pour la France, pays dont elle ne connaissait même pas la langue. Heureusement qu’elle s’y est facilement adaptée : «Peu à peu, j’ai commencé à exposer mes ouvrages à Paris et non seulement. J’avance à petits pas, mais sûrs. Tout a commencé par les petits dossiers de participation aux différentes compétitions, aux galeries. Les débuts n’ont guère été faciles, mais à présent tout va à merveille. Je n’ai plus à aller vers les galeries; maintenant, ce sont elles qui m’invitent à exposer mes ouvrages».
Rodica Costianu a fait son entrée dans le monde artistique parisien par une exposition personnelle, organisée dans les locaux de la succursale d’une importante banque de France. Il y a eu ensuite les salons, les biennales, les compétitions à Paris et dans d’autres grandes villes de l’Hexagone. Elle s’est inscrite dans l’Union des artistes de Paris et a fondé une association, dont elle est la présidente, à savoir l’Association parisienne des artistes roumains, Apar : «Quand je dis artistes roumains je ne me réfère pas qu’aux peintres, mais aussi au théâtre et à tout ce qui a trait à l’art contemporain. Nous nous proposons de venir en aide à ceux qui veulent exhiber leur art et montrer ainsi ce dont ils sont capables. Il y a aussi une page Facebook «Apar» et une adresse de mail apar.culture@yahoo.fr ».
« En France, l’art et l’artiste jouissent d’un tout autre statut» affirme Rodica Costianu, qui ne peut pas s’empêcher de dresser des comparaisons avec la Roumanie : «En France il y a plein de possibilités — galeries, marchés de l’art, compétitions …La gamme est très large, incomparablement plus étendue qu’en Roumanie. A un moment donné, c’est vous qui décidez d’exposer oui ou non dans tel ou tel endroit. C’est ça qui fait la différence».
Bien qu’elle ait choisi de vivre en France, Rodica Costianu est fortement attachée à sa terre natale. A preuve, son implication, aux côtés d’autres artistes roumains, à la restauration de l’Eglise roumaine de Paris, mieux connue d’après le nom de la rue où elle est située — Jean de Beauvais. Les travaux se sont achevés cet automne. Comment l’artiste plasticienne Rodica Costianu se voit-elle dans cinq ou dix ans? «Mon rêve s’appelait Paris. Maintenant que ce rêve est accompli, je pense à Londres, à New York, pourquoi pas ? »
Rodica Costianu a profité des quelques jours qu’elle a passés en Roumanie pour revoir sa famille et des amis. Elle a regagné la France pour continuer à vivre son rêve parisien.