Retraites et protestations
A partir du 1er janvier les
pensions de retraite dans le système public roumain augmenteraient. L’intention des gouverneurs
de la coalition PSD-PNL-UDMR est d’augmenter le point de retraite d’au moins
10%. Il couvrirait, en partie, l’inflation galopante qui, cette année, a
dépassé les 15 %, touchant un très grand nombre de retraités dont les revenus
modestes ne leur permettent plus de mener une vie correcte. Pour que la
situation soit au moins partiellement remédiée, l’un des freins à la majoration des retraites,
à savoir le plafond des dépenses imposé
par le Plan national pour la relance et la résilience – serait remplacé par un
indicateur en rapport avec les possibilités budgétaires et avec d’autres
critères de discipline financière – a annoncé à Bruxelles le Premier Ministre
Nicolae Ciucă. « Nous avons
expliqué qu’on se heurte à cette limite de 9,4% prévue dans le PNRR pour le
budget des pensions.On a convenu qu’il est possible de remplacer cet indicateur
par un autre qui prenne en compte les données fournies par la Banque mondiale
et un indicateur de discipline financière. »
România Internațional, 28.10.2022, 13:25
A partir du 1er janvier les
pensions de retraite dans le système public roumain augmenteraient. L’intention des gouverneurs
de la coalition PSD-PNL-UDMR est d’augmenter le point de retraite d’au moins
10%. Il couvrirait, en partie, l’inflation galopante qui, cette année, a
dépassé les 15 %, touchant un très grand nombre de retraités dont les revenus
modestes ne leur permettent plus de mener une vie correcte. Pour que la
situation soit au moins partiellement remédiée, l’un des freins à la majoration des retraites,
à savoir le plafond des dépenses imposé
par le Plan national pour la relance et la résilience – serait remplacé par un
indicateur en rapport avec les possibilités budgétaires et avec d’autres
critères de discipline financière – a annoncé à Bruxelles le Premier Ministre
Nicolae Ciucă. « Nous avons
expliqué qu’on se heurte à cette limite de 9,4% prévue dans le PNRR pour le
budget des pensions.On a convenu qu’il est possible de remplacer cet indicateur
par un autre qui prenne en compte les données fournies par la Banque mondiale
et un indicateur de discipline financière. »
La discussion sur ce sujet avec
la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était
principielle. Les détails techniques seraient établis au niveau des experts – a
également précisé le Premier Ministre libéral. En Roumanie, le président du
parti social-démocrate Marcel Ciolacu a parlé, pour sa part, de (on cite)
« ces 9,4 % aberrants du PIB » qui obligent le gouvernement à
plafonner les retraites 50 ans durant.
Les citoyens doivent être
protégés – à la fois les retraités et les employés – promet le gouvernement de
Bucarest, qui par l’intermédiaire du Premier Ministre Nicolae Ciucă affirme
qu’il faut à présent identifier un budget pour les majorations prévues: « On doit avoir des chiffres
concrets en rapport ave l’exercice budgétaire pour 2023 afin de pouvoir
identifier très clairement et de manière transparente le budget à partir duquel
on pourrait faire ces augmentations de retraite et de salaire. »
Encouragés
par les confédérations syndicales CNSLR-Frăția et Sanitas, certaines personnes
ont déjà perdu la patience. Les derniers jours, des protestations ont eu lieu à
travers la Roumanie et dans la capitale, Bucarest, contre la baisse du niveau
de vie et l’aggravation de la crise économique. Les manifestants étaient des
fonctionnaires des domaines publics et privés de la santé, de l’éducation, des
transports et de l’administration, mais aussi des retraités. Ils ont tous
déploré le rythme galopant de l’inflation, notamment la flambée alarmante des
tarifs de l’électricité, du gaz naturel et des carburants, alors que leurs
revenus demeurent parmi les plus bas d’Europe.
Le pouvoir d’achat des Roumains est
complètement en berne, il a atteint son niveau le plus bas des 15 dernières
années – s’alertent les dirigeants syndicaux. Cependant, face à cette crise sans
précédent qui impacte sévèrement la vie des travailleurs aussi bien de Roumanie
que de l’UE, le gouvernement et l’Union Européenne devraient prendre des
mesures urgentes – disent les syndicats, qui réclament aussi la modification de la loi du dialogue social,
afin qu’ils puissent participer aux négociations des mesures de lutte contre la
crise.(trad. Andra Jugănaru)