Restrictions et confinement dans les grandes villes roumaines
Seulement un mois et quelques jours après leur réouverture et malgré les nombreuses demandes des représentants du secteur de l’hôtellerie-restauration, les restaurants, les cafés et les bars de Bucarest ont de nouveau fermé leurs portes, dans la nuit de dimanche à lundi à minuit, pour les deux prochaines semaines. Le Comité municipal pour les situations d’urgence l’a décidé après que l’incidence de trois cas de COVID-19 pour mille habitants eut été dépassée ces derniers jours dans la capitale. Mariana Stancu, porte-parole de la préfecture de Bucarest, explique :
Daniela Budu, 08.03.2021, 12:41
« Cette activité à l’intérieur est interdite. Elle n’est autorisée qu’à l’extérieur, quand une terrasse avec un toit, un plafond et un seul mur est aménagée, avec le maintien de la distance de 2 mètres entre les tables et, évidemment, avec la participation de six personnes tout au plus à table, si elles sont de familles différentes. L’activité dans les bars, dans les clubs et dans les discothèques est interdite. »
A la différence des restrictions appliquées par le passé dans le scénario rouge, maintenant, les enfants de maternelle et les élèves d’école primaire de Bucarest sont physiquement présents dans les classes. Quant à eux, les élèves des années de fin de cycle apprennent dans un système mixte, la moitié en présentiel, la moitié en ligne. Toujours à partir de ce lundi, les cinémas, les salles de spectacles ou de concerts ont été fermés au public à Bucarest, et les activités culturelles en plein air sont interdites.
D’autre part, la municipalité de Timişoara (ouest), où le taux d’infection a largement dépassé le seuil de 6 cas pour mille habitants, ainsi que plusieurs communes du département de Timiş ont été confinées pour 14 jours à compter de ce lundi. Il est possible de circuler la nuit uniquement en se munissant d’une déclaration sur l’honneur pour des raisons justifiées, avec une carte de légitimation ou avec une attestation de l’employeur. Dans les localités concernées, toutes les activités scolaires et préscolaires passent en ligne. Les horaires des magasins ont été réduits, à l’exception des pharmacies et des stations-service, et les services religieux ne peuvent être célébrés qu’à l’extérieur. Là, contrairement à la capitale, l’exploitation des terrasses a également été interdite. Le préfet du comté de Timiş, Németh László, affirme que la mesure du confinement a été prise en dernier recours, Timişoara étant dans le scénario rouge depuis plusieurs semaines. Németh László :
« Nous sommes dans une situation où il n’y a plus de lits disponibles en soins intensifs. En ce moment, Timişoara est à la recherche de places dans d’autres départements ou villes afin d’y envoyer des patients. Cela indique que nous sommes dans une situation que Timişoara n’a jamais expérimentée auparavant. Timişoara a le taux d’infection le plus élevé du pays. Cette tendance à la hausse existe depuis la mi-janvier et elle se poursuit. »
Le maire Dominic Fritz a souligné que le non-respect des mesures mises en place affecterait tout le monde, soit par un confinement encore plus long, soit par des pertes de vies humaines. Mécontentes des nouvelles restrictions imposées par les autorités et du projet de loi sur la vaccination obligatoire, qui fait l’objet d’un débat parlementaire, des centaines de personnes ont manifesté dimanche dans la capitale et à Timişoara. Des actions similaires, mais d’une ampleur moindre, ont également été signalées à Oradea (nord-ouest) et Sibiu (centre).
(Trad. : Ligia)