Rejet de la majoration graduelle des allocations familiales
Aux termes de la loi en question, votée par le
Parlement l’année dernière et qui attend d’être promulguée par le chef de l’Etat,
au 1-er mars dernier, les allocations
familiales auraient dû passer, de 150 lei (environ 30 euros) à 300 lei (autour
de 60 euros), et de 300 lei à 600 lei, dans le cas des familles avec des
enfants en situation de handicap. Le gouvernement a reporté le délai d’application
de ces dispositions, affirmant qu’il ne disposait pas des ressources
financières nécessaires. Le président Klaus Iohannis a expliqué cette décision
de l’Exécutif par les effets économiques de la pandémie de Covid-19, qui ont
fait diminuer les recettes budgétaires. Le chef de l’Etat considère que le
rejet, par le Parti social-démocrate (PSD), le plus grand parti d’opposition de
Roumanie, de la majoration des allocations familiales était une démarche
populiste. « L’approche sociale-démocrate de rejeter sans
arrêt de tels décrets gouvernementaux me parait imprégnée d’un populisme
grossier, pour ne pas utiliser un autre mot. Ils savent aussi bien que le
gouvernement qu’il n’y a pas d’argent. Nous sommes en pleine crise économique,
nous avons des problèmes engendrés par l’épidémie, ou par la pandémie, car nous
ne vivons pas seuls et nous ressentons les évolutions dans d’autres pays. », a dit le président Iohannis.
Leyla Cheamil, 20.08.2020, 13:05
Aux termes de la loi en question, votée par le
Parlement l’année dernière et qui attend d’être promulguée par le chef de l’Etat,
au 1-er mars dernier, les allocations
familiales auraient dû passer, de 150 lei (environ 30 euros) à 300 lei (autour
de 60 euros), et de 300 lei à 600 lei, dans le cas des familles avec des
enfants en situation de handicap. Le gouvernement a reporté le délai d’application
de ces dispositions, affirmant qu’il ne disposait pas des ressources
financières nécessaires. Le président Klaus Iohannis a expliqué cette décision
de l’Exécutif par les effets économiques de la pandémie de Covid-19, qui ont
fait diminuer les recettes budgétaires. Le chef de l’Etat considère que le
rejet, par le Parti social-démocrate (PSD), le plus grand parti d’opposition de
Roumanie, de la majoration des allocations familiales était une démarche
populiste. « L’approche sociale-démocrate de rejeter sans
arrêt de tels décrets gouvernementaux me parait imprégnée d’un populisme
grossier, pour ne pas utiliser un autre mot. Ils savent aussi bien que le
gouvernement qu’il n’y a pas d’argent. Nous sommes en pleine crise économique,
nous avons des problèmes engendrés par l’épidémie, ou par la pandémie, car nous
ne vivons pas seuls et nous ressentons les évolutions dans d’autres pays. », a dit le président Iohannis.
Le montant des allocations
familiales doublera, mais cela se fera graduellement, et les parlementaires,
qui votent des lois populistes, devraient faire don de leurs propres revenus
pour soutenir le budget des allocations, a déclaré, à son tour, le ministre des
finances, Florin Cîţu, dans une intervention sur une chaîne de télévision. Et
lui d’ajouter que la loi qui double les allocations familiales en 2020 est
frappée d’inconstitutionnalité, puisqu’elle n’indique pas de source de
financement. « Même dans la situation actuelle, de crise économique
globale, de mise à l’arrêt de l’économie nationale durant deux mois pour garder
les Roumains en bonne santé et de baisse des recettes budgétaires, nous avons
réussi à trouver les ressources pour augmenter les allocations de 20% », a
encore affirmé Florin Cîţu.
Le débat général à la Chambre des députés a été
précédé par une demande de la part du Parti national libéral (PNL), de soumettre
le projet de décret gouvernemental à la commission spécialisée. La demande n’a
pas été acceptée, ce qui a provoqué des accusations de populisme et de
corruption, lancées depuis la tribune de l’Hémicycle. Le leader des députés
libéraux, Florin Roman, a accusé le PSD de se prêter à des manœuvres politiciennes
à la veille du scrutin local, attirant l’attention sur le fait que la
majoration des allocations familiales devrait ne pas affecter le budget de l’Etat.
Dans le camp opposé, les sociaux-démocrates ont rejeté toutes les accusations et
ont demandé au gouvernement de trouver l’argent nécessaire. Au moment du vote,
les élus de l’Union Sauvez la Roumanie se sont abstenus, tandis que ceux du
Parti du Mouvement populaire et de l’Union démocrate magyare de Roumanie ont
voté en faveur de la loi, demandant à l’Exécutif de ne pas économiser l’argent
au détriment des 3,6 millions d’enfants du pays. (Trad : Ileana Ţăroi)