Réfugié en Roumanie
Le niveau du déplacement forcé a atteint fin 2012 un triste record : 45,2 millions de réfugiés, demandeurs d’asile ou déplacés internes ont été recensés dans le monde entier rien que l’année dernière, relève un rapport annuel du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés rendu publique à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.
Valentin Țigău, 20.06.2013, 13:50
Le niveau du déplacement forcé a atteint fin 2012 un triste record : 45,2 millions de réfugiés, demandeurs d’asile ou déplacés internes ont été recensés dans le monde entier rien que l’année dernière, relève un rapport annuel du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés rendu publique à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés.
Selon cette source, l’humanité recense actuellement le nombre de réfugiés ou de personnes déracinées le plus élevé jamais enregistré depuis 1994, la crise syrienne y contribuant largement. Avec 1262 réfugiés enregistrés fin 2012, la Roumanie se classe cinquième sur l’ensemble des sept pays de l’Europe centrale qui constituent la Représentation régionale siégeant à Budapest. La Pologne se trouve en tête de liste, tandis que la Slovénie est en queue du peloton.
Selon le rapport de l’ONU, environ 55% des réfugiés recensés dans le rapport du Haut-Commissariat de lONU pour les réfugiés (HCR) étaient originaires de pays touchés par un conflit: Afghanistan, Somalie, Irak, Syrie et Soudan. Suite à l’escalade des violences en Syrie et à l’exode massif de la population, la Roumanie s’est vu obliger à recevoir un nombre significatif de personnes déplacées. Sur leur ensemble, c’est le cas des 150 enfants syriens qui a choqué le plus. Ces petits provenaient des villes de Hama, Homs et Alep et ils ont échappé aux attaques aériennes, aux balles et aux bombes à fragmentation avant d’arriver en Roumanie où ils se sont vu offrir le droit d’asile et la possibilité d’intégrer gratuitement une école arabe de Bucarest.
Pour répondre aux appels désespérés des personnes forcées à quitter leurs foyers, les autorités roumaines ont créé en 2008, à Timisoara, le premier Centre européen de transit en régime d’urgence. Créé conformément à un accord tripartite entre le gouvernement roumain, l’ONU et l’Organisation Internationale pour la Migration, le centre peut accueillir jusqu’à 200 personnes dont la vie est en danger.
On ne saurait ignorer le fait que tandis que de nombreux Roumains quittent leur pays à destination d’Europe occidentale en quête d’une vie meilleure, pas mal de réfugiés du tiers monde espèrent obtenir le droit d’asile en Roumanie. Et on pense notamment aux réfugiés provenant des pays tels l’Irak, le Népal, le Cameroun ou encore l’Afghanistan qui souhaiteraient repartir à zéro dans un pays comme le nôtre. (trad. : Ioana Stancescu)