Reconfiguration d’urgence du système de santé roumain
Le
système des soins de santé est en première ligne dans le combat acerbe contre
le virus SRAS Cov-2, cet ennemi tant redoutable qu’invisible. Malgré l’adoption
de mesures pour limiter et prévenir l’infection en Roumanie, les nouveaux
foyers apparus ont nécessité des actions supplémentaires pour gérer la crise.
Des cas plus graves ont récemment été enregistrés à Focşani et à Galaţi, dans
l’est de la Roumanie. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru s’y est rendu pour
évaluer personnellement la situation.
Leyla Cheamil, 14.04.2020, 13:55
Le
système des soins de santé est en première ligne dans le combat acerbe contre
le virus SRAS Cov-2, cet ennemi tant redoutable qu’invisible. Malgré l’adoption
de mesures pour limiter et prévenir l’infection en Roumanie, les nouveaux
foyers apparus ont nécessité des actions supplémentaires pour gérer la crise.
Des cas plus graves ont récemment été enregistrés à Focşani et à Galaţi, dans
l’est de la Roumanie. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru s’y est rendu pour
évaluer personnellement la situation.
L’hôpital départemental des urgences de
Focşani est lui aussi désormais sous direction militaire, vu que plusieurs
membres du personnel, dont le manager, ont été dépistés positifs au coronavirus
et que par conséquent tous les médecins, aides-soignants et autres salariés
doivent être testés au Covid 19. Au service d’ambulance du département de
Vrancea, dont la ville de Focşani est le chef-lieu, le personnel du centre de
régulation des urgences, dont neuf médecins urgentistes, a été dépisté positif
au coronavirus et toute l’activité du service sera réorganisée. Des problèmes
majeurs ont été signalés aussi à Galaţi, où le ministre de la santé a visité
une maison de retraite privée placée en quarantaine, mais aussi l’hôpital
départemental dont la section de soins intensifs accueille des cas très graves
de Covid 19.
A cette occasion, Nelu Tătaru a affirmé que les premières mesures d’assouplissement
des restrictions en place pourraient être introduites avant la seconde moitié
du mois de mai ; il a aussi averti que les interdictions allaient pourtant
se prolonger pour les personnes âgées. Ecoutons Nelu Tătaru :« Nous
envisageons aussi des délais de plus d’un mois si la situation empire. Nous
devons toujours penser au fait que ces personnes sont les plus vulnérables. Il
faut protéger les personnes âgées, c’est pourquoi nous sommes obligés à adopter
les mesures qui s’imposent. Pour l’instant on ne donne pas de délai, puisqu’à
présent nous tenons plus que jamais au respect des restrictions en place, vu que
les trois ou quatre semaines à venir seront assez difficiles. Un
assouplissement des restrictions sera peut-être envisageable après le 15 ou le
20 mai, où même après le 1er juin, mais ces mesures seront
introduites progressivement, pour chaque localité. D’autres restrictions seront
introduites : il sera interdit de sortir sans masque, ni gants. Des
précautions resteront en place. », a mis en garde Nelu Tătaru.
Un
autre établissement de santé devenu un foyer de coronavirus et dont la
direction est temporairement assurée par des médecins militaires est l’hôpital
départemental de Deva dans l’ouest. Il vient de sortir d’une période de
quarantaine et il est prêt à recevoir à nouveau des malades de COVID 19. En vue
de sa réouverture, l’hôpital a été minutieusement désinfecté et les circuits de
transit des malades ont été refaits à l’aide de médecins épidémiologistes. Une
première équipe de médecins, aides-soignants et personnel auxiliaire a été
constituée pour les deux prochaines semaines. Entre temps à Constanţa, dans le
sud-est, des tentes de quarantaine ont été installées dans le cadre d’un
système médical modulaire d’isolement et de soins, qui vient d’être doté d’un
appareil de radiologie moderne et d’un nouvel appareil de dépistage rapide du
coronavirus PCR. (trad. Ioana Stancescu)