Réactions après les consultations du Président avec les partis
Corina Cristea, 15.04.2019, 13:10
Déroulées sur deux jours, les discussions
entre le président roumain et les partis politiques n’ont pas causé des
surprises. Les partis d’opposition ont été les premiers à rencontrer le
président Iohannis – le Parti National libéral, l’Union sauvez la Roumanie et
le Parti du mouvement populaire, ainsi que l’Union démocrate magyare de
Roumanie et le groupe des minorités nationales autres que la minorité magyare.
L’opposition a salué l’organisation de ce référendum : « Il est vital
pour la Roumanie que ses citoyens décident qu’ils n’acceptent plus l’agression systématique
contre l’indépendance de la justice, contre les droits et libertés des citoyens,
menée par la coalition au pouvoir » a déclaré Ludovic Orban, le leader du Parti
National libéral, le principal parti d’opposition.
Le deuxième et dernier jour dédié aux
consultations des partis parlementaires, seule une délégation du Parti social
démocrate s’est présentée aux discussions. Le chef de l’Etat roumain considère
le PSD coupable pour la situation présente dans le domaine de la justice : « Le
PSD donne un assaut constant et intense sur la justice depuis le début de son
mandat. Le PSD est coupable que l’on discute sur la justice avec beaucoup d’inquiétude
et de préoccupation. Les Roumains sont inquiets, ils ont peur que le PSD soumettra
politiquement la justice roumaine. C’est parce que les Roumains doivent donner
une réponse à l’assaut social démocrate sur la justice que je convoque ce
référendum le 26 mai. »
Le représentant du PSD lors des consultations,
Eugen Nicolicea, également vice-président de le Chambre des députés, a annoncé
que le Parlement avisera favorablement la demande du président Klaus Iohannis
de démarrer un référendum consultatif, qui n’aura donc pas d’effet décisionnel.
Le partenaire au gouvernement des sociaux démocrates, l’Alliance des libéraux et
des démocrates, a refusé de participer aux discussions et accuse le président
Klaus Iohannis qu’il se sert du référendum du 26 mai pour « prendre une
longueur d’avance » dans la course pour les élections présidentielles qui
se dérouleront plus tard cette année. Le président avait déjà rencontré, à la
fin du mois de mars, les représentants de la société civile, de l’autorité judiciaire
et des associations professionnelles des magistrats pour échanger autour du
référendum et de la situation actuelle du système judiciaire en Roumanie. (Trad.
Elena Diaconu)