Réactions à l’attaque iranienne contre Israël
Les leaders du monde, y compris de Roumanie, ont fermement condamné l’attaque sans précèdent de l’Iran contre Israël.
Corina Cristea, 15.04.2024, 12:37
Une attaque sans précédent
Rejetée en proportion de 99 % et sans avoir produit de dégâts considérables, l’attaque de plusieurs centaines de drones et missiles iraniens contre Israël, dans la nuit de samedi à dimanche, a franchi un nouveau seuil – c’est la première attaque de l’Iran à l’intérieur d’Israël au cours de ces deux décennies d’antagonisme entre les deux pays. En fait, cette riposte iranienne était attendue depuis plusieurs jours déjà, après que 7 militaires d’élite iraniens ont été tués en Syrie, le 1er avril dernier dans un bombardement contre le Consulat iranien de Damas, attribué à Israël.
On ignore toujours la raison précise pour laquelle Israël a décidé de lancer cette attaque en Syrie, mais, de l’avis des analystes, cela a obligé l’Iran à répondre, pour démontrer sa position de force dans la région. Téhéran a donc opté pour une tactique similaire à celle utilisée par la Russie en Ukraine, à savoir : lancer une multitude de projectiles contre la défense israélienne. Sauf que le système de défense antiaérienne d’Israël est beaucoup plus performant et il a bénéficié, en plus, de l’aide des avions de lutte américains et britanniques.
De son côté, Téhéran affirme avoir atteint son objectif, la question étant désormais terminée. C’est maintenant à Israël de décider des pas à suivre, à savoir de lancer – oui ou non – des représailles.
Dans une première réaction, le cabinet israélien élargi, réuni dans la nuit dans un bunker du quartier général de Tel Aviv, a chargé le premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense, Yoav Galant, et le ministre sans portefeuille Beni Gantz, de préparer la réaction à cette agression militaire iranienne.
« Israël a affirmé avoir « déjoué » cette opération nocturne en abattant, avec l’aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d’autres pays, 99% des plus de 350 projectiles – drones, missiles balistiques et missiles de croisière – qui se dirigeaient vers son territoire », précise l’AFP.
La réaction des leaders du monde n’a pas tardé.
« « Ni la région ni le monde ne peuvent se permettre plus de guerre », a lancé dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres appelant à la « retenue maximale » lors d’un Conseil de sécurité convoqué après l’attaque de l’Iran contre Israël », note l’AFP.
A leur tour, des leaders du monde entier ont condamné cette attaque sans précédent de l’Iran contre Israël. Le président américain Joe Biden a réaffirmé le soutien ferme de Washington pour l’Etat hébreu, alors que la Russie a demandé aux parties impliquées à faire preuve de retenue.
En ligne avec son objectif déclaré d’aider à la désescalade de la situation et à renforcer la sécurité dans la région, le Haut représentant de l’UE à la politique étrangère, Josep Borrell, a convoqué une réunion extraordinaire des ministres de 27, mardi, pour discuter des conséquences de cette attaque.
Des réactions depuis Bucarest
A Bucarest aussi, le président Klaus Iohannis affirme que la Roumanie condamne dans les termes les plus durs l’attaque de l’Iran contre Israël. « Nous sommes en parfaite solidarité avec le peuple israélien dans ces moments difficiles et nous faisons appel à ce que toute escalade ultérieure soit évitée », a transmis le chef de l’Etat roumain.
« Nous condamnons fermement cette attaque et nous appuyons le droit d’Israël d’assurer la sécurité de ses citoyens », a écrit à son tour le premier ministre roumain Marcel Ciolacu, soulignant aussi que la Roumanie était pleinement solidaire avec le peuple israélien.
Et pas en dernier lieu, le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel, a transmis dimanche un message au Patriarche de Jérusalem, lui faisant part de son inquiétude quant à l’escalade du conflit dans la zone. (Trad. Valentina Beleavski)