Rapport sur l’inflation
Le rapport périodique sur l’inflation, présenté par le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, reconfirme la perspective d’une inflation négative sur les cinq premiers mois de l’année en cours, conséquence de la baisse du taux standard de la TVA et de certains impôts indirects. L’inflation devrait, par la suite, regagner le territoire positif, une fois que les effets de la diminution de la TVA sur les produits et services alimentaires se seront dissipés, mais aussi grâce à l’allègement de la fiscalité et à l’augmentation des coûts salariaux unitaires, a précisé Mugur Isărescu. Il a pourtant attiré l’attention sur le fait que les fluctuations mensuelles des prix à la consommation sont redevenues positives et que bien des prix s’accroissent.
Corina Cristea, 10.02.2016, 13:59
Le rapport périodique sur l’inflation, présenté par le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, reconfirme la perspective d’une inflation négative sur les cinq premiers mois de l’année en cours, conséquence de la baisse du taux standard de la TVA et de certains impôts indirects. L’inflation devrait, par la suite, regagner le territoire positif, une fois que les effets de la diminution de la TVA sur les produits et services alimentaires se seront dissipés, mais aussi grâce à l’allègement de la fiscalité et à l’augmentation des coûts salariaux unitaires, a précisé Mugur Isărescu. Il a pourtant attiré l’attention sur le fait que les fluctuations mensuelles des prix à la consommation sont redevenues positives et que bien des prix s’accroissent.
Mugur Isărescu : « Excepté le mois de juin, lorsque les prix des produits alimentaires ont baissé, grâce à la TVA, pendant toute la période antérieure et peut-être celle qui s’ensuivra aussi, on a eu et l’on aura davantage de prix à la hausse que de prix décroissants. D’où la perception de la population, que l’on ne saurait d’ailleurs blâmer, que les prix augmentent toujours. »
Cette tendance à la hausse a été déterminée par des facteurs tels la baisse des prix des carburants moins conséquente que l’on ne s’y attendait, la hausse des cours de certaines matières premières agricoles, découlant de la faible récolte céréalière sur l’ensemble de l’UE, de la dégringolade de la monnaie nationale, constatée ces derniers mois, mais aussi de l’augmentation atypique des prix des produits à base de tabac. Selon la Banque centrale de Roumanie, les incertitudes sur le plan interne semblent se refléter surtout dans un taux d’inflation accru. Ces incertitudes sont liées surtout à l’exercice budgétaire avalisé, qui prévoit un déficit public frôlant les 3 %, au fait que l’on continue à faire pression pour majorer les frais budgétaires et à la politique des revenus inscrite sur une pente fortement ascendante.
Par ailleurs, de l’avis du gouverneur Mugur Isărescu, les majorations salariales approuvées dernièrement ne s’accompagnent pas d’une amélioration de la productivité. Mugur Isărescu : « A présent, la productivité du travail dans l’industrie ne soutient pas cette dynamique des salaires, sans doute nécessaire, ni des réformes structurelles susceptibles d’amener une hausse plus sensible de la productivité. »
Enfin, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie a précisé que cette dernière période s’est caractérisée aussi par une flambée de la consommation, dont notamment celle de denrées alimentaires, ainsi que des crédits, favorisée par les taux d’intérêts plus incitants et le regain d’appétit des Roumains pour les crédits en monnaie nationale. Les influences extérieures indiquent une balance équilibrée des risques. Cela ne veut pas dire pour autant que la Banque centrale ne tient pas compte des incertitudes majeures qui aggravent les évolutions économiques internationales et qui annoncent une année 2016 très difficile. (trad. Mariana Tudose)