Quels dédommagements après la sécheresse?
Les données relatives aux dégâts provoqués par l’absence des pluies, cet été, sont en train d’être rassemblées afin de dresser le tableau national du manque à gagner. Des commissions départementales sont en passe de compter les terrains avec des cultures endommagées et appartenant aux personnes physiques ou morales, les chiffres définitifs devant être transmis dans les plus brefs délais au gouvernement.
Valentin Țigău, 26.08.2015, 13:41
Les données relatives aux dégâts provoqués par l’absence des pluies, cet été, sont en train d’être rassemblées afin de dresser le tableau national du manque à gagner. Des commissions départementales sont en passe de compter les terrains avec des cultures endommagées et appartenant aux personnes physiques ou morales, les chiffres définitifs devant être transmis dans les plus brefs délais au gouvernement.
Selon les premières estimations, c’est la Moldavie, dans l’est du pays, qui mène le classement des dégâts, le maïs étant, par ailleurs la culture la plus abîmée. Interrogé par Radio Roumanie, le président de la Ligue des associations de producteurs agricoles, Laurenţiu Baciu, a affirmé que cette situation déboucherait sur une probable hausse des prix des produits roumains, dans la prochaine période. Dans le même temps, le Cabinet de Bucarest souhaite décrocher une aide de la part de la Commission européenne, des fonds qui couvrent en partie ces imprévus avec lesquels l’agriculture roumaine se voit confronter.
Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, promet que les fermiers affectés par la sécheresse de cette année seront indemnisés dès que l’évaluation des dégâts sera finalisée: Nous sommes en train de négocier avec la Commission européenne pour fournir aux fermiers, dès cette année, une partie importante de la somme qui leur est due et grâce à laquelle ils pourront poursuivre les travaux agricoles.
A part la sécheresse, le secteur agricole roumain est en difficulté à cause de l’état catastrophique du système d’irrigations, mis sur pied durant le régime communiste et détruit à 90%. Seuls 300 mille hectares sont toujours irrigués à présent contre 3 millions 300 mille, avant 1989. La remise à neuf de ce système, à l’échelle nationale, nécessiterait près d’un milliard d’euros. Daniel Constantin, ministre de l’Agriculture, précise que: Grâce aux fonds européens, nous allons stimuler les fermiers à ce doter de ces installations, sans lesquelles ils ne peuvent pas utiliser l’eau, même si cette dernière est disponible tout près de leur culture.
Le responsable suggère également que la réhabilitation du système roumain d’irrigations pourrait être incluse dans le programme Junker, le plan communautaire d’investissements publics qui mettrait à la disposition des pays membres plus de 300 milliards d’euros. Daniel Constantin n’exclut pas non plus un accord politique entre les partis parlementaires qui aboutisse à une loi visant la réhabilitation du système d’irrigations durant les cinq prochaines années. (trad. Andrei Popov)