Quel Brexit ?
La Roumanie souhaite un déroulement rapide des discussions sur le Brexit et l’éclaircissement de tous les aspects visant les Roumains qui vivent et travaillent au Royaume Uni. Au nom de Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré que les leaders européens s’attendent à ce que Londres respecte ses engagements déjà assumés.
Bogdan Matei, 02.05.2017, 15:43
La Roumanie souhaite un déroulement rapide des discussions sur le Brexit et l’éclaircissement de tous les aspects visant les Roumains qui vivent et travaillent au Royaume Uni. Au nom de Bucarest, le président Klaus Iohannis a déclaré que les leaders européens s’attendent à ce que Londres respecte ses engagements déjà assumés.
Il est très important que l’ensemble du processus place les gens au premier plan — a opiné le chef de l’Etat. Klaus Iohannis: « Pour nous, il est très important que cette négociation soit réalisée avec le plus grand sérieux, rapidement, et que cela soit une négociation exhaustive, donc qu’elle tire au clair tous les aspects, et qu’elle ne porte pas seulement sur la résidence, l’emploi, le droit au travail, mais aussi sur la retraite, par exemple. Et ce parce qu’il y a dans toute l’Europe des millions de personnes qui ont compté sur le fait qu’elles pouvaient établir leur résidence et trouver un emploi dans toute l’Union ; beaucoup ont déménagé avec toute leur famille, et ces choses-là doivent être respectées de manière obligatoire. »
« Moi, je peux offrir aux Roumains toutes les garanties qu’offre l’UE 27 — et elles sont nombreuses, a poursuivi le chef de l’Etat. Nous sommes décidés à négocier de manière à ce que les citoyens, les Roumains compris, aient tous les droits. En contrepartie, nous sommes disposés à négocier aussi les droits des ressortissants britanniques dans les Etats membres », a ajouté M Iohannis. Il a estimé que les lignes directrices en vertu desquelles le Brexit sera négocié — adoptées à l’unanimité par les leaders communautaires — visent justement à sécuriser les droits de ces personnes. Un deuxième aspect qui sera négocié porte, selon les commentateurs, sur la partie financière, et le président Iohannis a mentionné que les Etats membres s’attendent à ce que le Royaume Uni respecte les engagements qu’il a assumés avant le déclenchement du Brexit.
Pourtant, Londres voit les choses d’une manière légèrement différente. La première ministre de la Grande Bretagne, Theresa May, a dit qu’elle était optimiste concernant la solution du statut des citoyens européens du Royaume Uni et des ressortissants britanniques de l’Union. Elle a toutefois rejeté les appels de Bruxelles que Londres résolve ses engagements financiers avant le lancement des négociations sur le Brexit. La crise aiguë, tant institutionnelle que d’image, que le Brexit a provoquée à l’Union est loin de se résorber.
Qualifié de pro-européen dévoué, du moins par contraste avec la leader europhobe de l’extrême droite, Marine Le Pen, le candidat centriste à la présidence française, Emmanuel Macron, a averti que l’Union européenne devait se réformer pour éviter le scénario de la sortie de Paris du bloc communautaire. Au cours de ces élections j’ai constamment défendu l’idée et les politiques européennes, parce que ce sont des aspects particulièrement importants pour le peuple français et pour la place de notre pays dans le contexte de la mondialisation, mais les disfonctionnements de l’Union ne sont plus soutenables — a conclu le gagnant virtuel du scrutin présidentiel français. (trad. : Ligia Mihaiescu)