Propositions européennes visant la crise des réfugiés
Un sommet extraordinaire de lUnion européenne sur les réfugiés sera organisé le 23 septembre à Bruxelles afin de faire face à la crise migratoire, la plus grave survenue en Europe depuis 1945, a annoncé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ce sommet des chefs dEtat ou de gouvernement, aura lieu au lendemain dun conseil extraordinaire des ministres de lIntérieur sur le même sujet.
Corina Cristea, 19.09.2015, 08:15
Un sommet extraordinaire de lUnion européenne sur les réfugiés sera organisé le 23 septembre à Bruxelles afin de faire face à la crise migratoire, la plus grave survenue en Europe depuis 1945, a annoncé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ce sommet des chefs dEtat ou de gouvernement, aura lieu au lendemain dun conseil extraordinaire des ministres de lIntérieur sur le même sujet.
Les Etats membres doivent se mettre daccord mardi sur les quotas obligatoires de réfugiés alors que la situation devient carrément dramatique. Le Parlement européen a déjà voté une résolution favorable à la répartition des 120.000 réfugiés entre les pays de lUE. Cette résolution est censée transmettre aux Etats membres un message politique de solidarité européenne. La Commission demande aux pays de l’UE de prendre rapidement les décisions nécessaires pour pouvoir accueillir des migrants et leur demande d’accepter les quotas obligatoires. Pour chaque personne repartie conformément au schéma, le pays d’accueil recevra 6000 euros et une avance de 50% censée permettre aux autorités d’agir plus vite.
La commissaire européenne à la politique régionale Corina Creţu affirme que l’exécutif communautaire pourrait aider dans la crise de la migration par le biais des fonds européens: « Même depuis l’exercice budgétaire 2007 — 2014, certaines régions et certain pays membres avaient choisi d’utiliser des fonds structurels et d’investissements pour l’intégration sociale des migrants. J’ai déjà vu de tels exemples à la périphérie de Berlin et de Paris. Par ailleurs, à comparer l’Italie à la Grèce, l’Italie a choisi déjà de construire des centres d’accueil avec des fonds européens, alors que la Grèce a utilisé cet argent dans d’autres buts. »
A Bucarest, la migration et ses causes ont fait l’objet d’une analyse au sein du Conseil suprême de défense de la Roumanie. La Roumaine plaidera à nouveau, au Conseil Justice et Affaires Intérieures prévu pour la semaine prochaine, contre les quotas obligatoires d’immigrants que les pays de l’Union Européenne seront obligés daccueillir, a annoncé à la fin de cette réunion, le président Klaus Iohannis.
Et pourtant, les participants au Conseil supérieur de défense de la Roumanie ont également évoqué la possibilité d’agrandir les capacités d’accueil des migrants, au cas où l’Union européenne oblige Bucarest à accepter davantage de personnes, a précisé le président Klaus Iohannis: « Dans ce cas, il est clair que nous devrions faire quelque chose. Aucune décision n’a été adoptée jusqu’ici, mais on a évoqué une idée susceptible de générer une solution, celle d’utiliser les fonds européens pour agrandir les facilités d’accueil des réfugiés ou, à la rigueur, d’utiliser des fonds européens pour construire d’autres centres d’accueil pour les réfugiés », a annoncé le chef de l’Etat.
Conformément au schéma proposé par Bruxelles, la Roumanie devrait accueillir plus de 6300 réfugiés alors que les autorités de Bucarest affirment pouvoir gérer la situation de seulement 1785 migrants. (trad.: Alex Diaconescu)