Prolongation de l’état d’alerte
Daniela Budu, 17.08.2020, 12:54
Le gouvernement de Bucarest a décidé de prolonger à
nouveau de 30 jours l’état d’alerte, en vigueur en Roumanie, en raison de l’augmentation
du nombre d’infections au SARS-CoV-2. Ce quatrième mois consécutif d’état d’alerte
n’apporte pas de nouvelles restrictions pour prévenir les contaminations, en
revanche, l’horaire d’ouverture des terrasses a été rallongé d’une heure, jusqu’à
minuit. Les gérants de ces espaces publics de convivialité doivent assurer la
distanciation physique des clients, dont le nombre ne peut pas dépasser celui
des places assises. En même temps, les restaurants, les cafés et autres bars
restent fermés. Le port du masque continue d’être obligatoire à l’extérieur, dans
des zones bondées, telles les marchés, les foires, les abribus ou encore les
lieux de pèlerinage. Les offices
religieux restent autorisés à l’intérieur ou à l’extérieur des lieux de culte,
en respectant les mesures-barrières. L’accès aux plages non aménagées est
libre, à condition qu’il y ait une distance d’au moins deux mètres entre les
personnes, à l’exception des membres d’une même famille.
Il faut rappeler qu’un
double record négatif d’infections et de décès en 24 heures a été enregistré la
semaine dernière. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru, déclarait à ce moment-là
que « Nous sommes en pleine saison estivale,
en pleine saison de relâchement. Nous traversons un moment où nous gérons un
nombre élevé de cas, nous testons un nombre important de personnes soupçonnées d’avoir
attraper la COVID-19 et, de ce fait, nous aurons un nombre élevé de résultats
positifs. L’essentiel est de pouvoir gérer ces résultats positifs des tests de
dépistage, conformément aux signes et symptômes cliniques, et je pense
notamment aux cas moyens, sévères et graves, car ces malades auront besoins d’être
placés en soins intensifs, où nos ressources sont limitées. »
Le ministre roumain de la santé a aussi précisé que,
sur l’ensemble du pays, il existe plus d’un millier de lits équipés de
respirateurs pour les malades graves. Selon Nelu Tătaru, le taux de
contamination le plus élevé est constaté dans les départements du pays les plus
touristiques ou qui enregistrent un grand nombre de personnes qui font la
navette pour se rendre au travail. Le ministre de la santé considère, pourtant,
que les infections au nouveau coronavirus vont se stabiliser et qu’elles vont
baisser par la suite. Tout dépendra de la manière dont les gens entendent
respecter les gestes-barrières, opine Nelu Tătaru. Rappelons que, depuis le
début de l’épidémie, à la fin du mois de février, la Roumanie a dépassé le
seuil de 70.000 malades de COVID-19, dont près de la moitié ont guéri. Jusqu’à
présent, en Roumanie, environ 3000 malades sont décédés des suites de l’infection.
(Trad. : Ileana Ţăroi)