Professeurs, cheminots, policiers, le mécontentement gronde en Roumanie.
La fédération des syndicats des transports ferroviaires a organisé lundi un rassemblement de protestation devant le siège du ministère des transports à Bucarest. Les organisateurs réclament l’adoption du budget des compagnies publiques des chemins de fer « Voyageurs » et « Infrastructure », ainsi que la mise en application d’un nouveau statut pour les personnels ferroviaires. Ils déplorent une dégradation continue des conditions de travail et l’absence de salaires motivants. Ils demandent des investissements dans les infrastructures ferroviaires et l’augmentation des salaires d’environ 40% en fonction de certains coefficients. Les responsables syndicaux ont averti le gouvernement que si leurs revendications n’étaient pas acceptées, ils se mettraient en grève à compter du 1er juin c’est-à-dire au début de la saison estivale. Rodrigo Maxim, l’un de ces responsables syndicaux a menacé de la plus grande grève de tous les temps. Sorin Grindeanu, le ministre des transports a reconnu que les salaires des cheminots devaient être augmentés mais il a ajouté qu’il fallait trouver comment le budget pourrait financer ces augmentations.
Bogdan Matei, 30.05.2023, 13:53
La fédération des syndicats des transports ferroviaires a organisé lundi un rassemblement de protestation devant le siège du ministère des transports à Bucarest. Les organisateurs réclament l’adoption du budget des compagnies publiques des chemins de fer « Voyageurs » et « Infrastructure », ainsi que la mise en application d’un nouveau statut pour les personnels ferroviaires. Ils déplorent une dégradation continue des conditions de travail et l’absence de salaires motivants. Ils demandent des investissements dans les infrastructures ferroviaires et l’augmentation des salaires d’environ 40% en fonction de certains coefficients. Les responsables syndicaux ont averti le gouvernement que si leurs revendications n’étaient pas acceptées, ils se mettraient en grève à compter du 1er juin c’est-à-dire au début de la saison estivale. Rodrigo Maxim, l’un de ces responsables syndicaux a menacé de la plus grande grève de tous les temps. Sorin Grindeanu, le ministre des transports a reconnu que les salaires des cheminots devaient être augmentés mais il a ajouté qu’il fallait trouver comment le budget pourrait financer ces augmentations.
De leur côté, les syndicats du secteur de la santé, mécontents de leurs conditions de travail et de leurs salaires, viennent d’annoncer qu’ils pourraient rentrer en grève. C’est également le cas des policiers qui demandent actuellement un droit de grève pour le moment interdit par la loi. Pendant ce temps, les surveillants pénitentiaires portent un brassard blanc au bras. Mercredi, ils ont prévu de cesser le travail pendant deux heures mais aussi de bloquer les accès des prisons par un excès de zèle. Les représentants de la Fédération des syndicats de l’administration nationale pénitentiaire s’élèvent contre l’augmentation de l’âge du départ à la retraite à 65 ans, arguant du fait que l’espérance de vie des employés de ce secteur est de 62 ans.
La grève des enseignants se poursuit et entre dans sa deuxième semaine. Le gouvernement soutient qu’il ne dispose pas des fonds pour augmenter les salaires mais propose une prime de 4000 lei soit environ 800 euros qui serait accordée en deux tranches aux enseignants et personnels auxiliaires. Un nouveau rassemblement est prévu mardi, cette fois devant le palais Cotroceni, le siège de la présidence roumaine.
Avant d’entrer en politique, l’actuel président Klaus Iohannis était lui-même professeur de physique à Sibiu, dans le centre du pays et les grévistes semblent miser sur son empathie. De plus, de nombreux observateurs notent que selon la Constitution, le Président a un rôle de modérateur dans la société et qu’il doit donc intervenir dans ce moment de crise aiguë où une génération entière de lycéens ne sait pas si elle pourra passer son baccalauréat en temps et en heure.