Prises de position politiques en vue des élections présidentielles
Le premier ministre roumain Victor Ponta, leader du Parti Social Démocrate (PSD) a, enfin, pris son cœur à deux mains et a annoncé ce qu’en réalité tout le monde anticipait : sa candidature aux « présidentielles » de novembre. Il a déclaré que la semaine prochaine, lors du Conseil National, il allait officiellement demander l’appui de son parti. Et Ponta de préciser que le Parti Conservateur et le Parti de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie, petits partenaires du PSD au sein de l’alliance au co-gouvernement vont, eux aussi, lui souffler un vent de poupe dans la course présidentielle. Situé depuis quelque temps sur la position de tête dans les sondages qui , de surcroît, le donnent comme grand favori du scrutin, Ponta brigue à l’âge de seulement 42 ans la fonction suprême en tant que destination finale d’une carrière politique prestigieuse.
Florentin Căpitănescu, 25.07.2014, 13:45
Le premier ministre roumain Victor Ponta, leader du Parti Social Démocrate (PSD) a, enfin, pris son cœur à deux mains et a annoncé ce qu’en réalité tout le monde anticipait : sa candidature aux « présidentielles » de novembre. Il a déclaré que la semaine prochaine, lors du Conseil National, il allait officiellement demander l’appui de son parti. Et Ponta de préciser que le Parti Conservateur et le Parti de l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie, petits partenaires du PSD au sein de l’alliance au co-gouvernement vont, eux aussi, lui souffler un vent de poupe dans la course présidentielle. Situé depuis quelque temps sur la position de tête dans les sondages qui , de surcroît, le donnent comme grand favori du scrutin, Ponta brigue à l’âge de seulement 42 ans la fonction suprême en tant que destination finale d’une carrière politique prestigieuse.
Considéré comme un exemplaire de premier rang de la vague de jeunes politiciens roumains inaltérés par les mentalités du feu régime communiste, Ponta — disent les analystes- n’a pas brûlé les étapes dans son évolution en tant qu’homme politique. Parlementaire, secrétaire d’Etat, ministre et chef de parti — autant de repères dans son CV politique.
Pourtant, selon les observateurs, Ponta a, également, des points vulnérables tels sa prestation effacée en tant que premier ministre en dépit de l’écoulement des deux années depuis qu’il occupe cette fonction ou les controverses associées à ses acquis académiques dans les conditions où les accusations de plagiat visant sa thèse de doctorat continuent de le hanter. Néanmoins, Ponta demeure un candidat redoutable soutenu par un parti d’envergure capable, compte tenu de sa discipline interne réputée, d’amener aux urnes une grande partie des sympathisants de la gauche.
Du côté droit, également, les préparatifs battent leur plein. Cette semaine, l’édile de Sibiu , Klaus Iohannis, chef du principal parti d’opposition — le Parti National Libéral (centre-droit) – a été désigné comme candidat de sa formation aux présidentielles. Figure de proue de la minorité allemande de Roumanie, Iohannis ,côté deuxième par les sondages, a , hormis l’envergure d’un maire méritueux ayant administre sa ville de façon presque irréprochable, l’image d’un politicien équilibré sans penchant pour les dérapages verbaux.
Pour les analystes politiques et compte tenu de la situation actuelle, Iohannis serait pour Ponta le seul véritable contre-candidat qui ne compte pas seulement au niveau de rhétorique ou de programme présidentiel. Mais ,pour être titulaire dans le match présidentiel avec Ponta, Iohannis est aussi obligé de combattre Càtàlin Predoiu, candidat proposé par le Parti Démocrate Libéral , lui aussi parti de centre-droit. Les deux grands partis d’opposition qui vont fusionner auront, ainsi, un candidat commun décidé après investigation sociologique minutieuse.
D’ailleurs, à la fin de cette semaine sont programmés des congrès consacrés à la fusion entre libéraux et démocrates-libéraux, d’abord séparément et ensuite en commun, consacrés à la fusion par agglutination. Comme aspirants au fauteuil présidentiel ont été aussi confirmés Kelemen Hunor, leader de l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie ( au co-gouvernement) et Cristian Diaconescu du Parti du Mouvement Populaire ( centre-droit, pro-présidentiel). (trad. : Costin Grigore)