Priorités politiques à Bucarest
Les consultations de ce lundi du président roumain avec les leaders des partis représentés au Parlement ont abouti à un accord visant le respect des délais précis fixés pour modifier les lois électorales.
Roxana Vasile, 21.04.2015, 13:02
Les consultations de ce lundi du président roumain avec les leaders des partis représentés au Parlement ont abouti à un accord visant le respect des délais précis fixés pour modifier les lois électorales.
Voici ce que déclarait le chef de l’Etat à l’issue de ces discussions: « L’accord porte sur trois questions majeures. La première concerne le fait qu’avant la mi-mai, la loi sur les élections locales et celle du financement des partis et des campagnes électorales devront être adoptées par le Parlement et puis promulguées. La deuxième a trait à la législation sur les élections parlementaires. Tous les partis sont tombés d’accord sur la nécessité de finaliser ce projet avant la clôture de l’actuelle session parlementaire. Le troisième volet de l’accord porte sur le vote de la diaspora, respectivement le vote par correspondance. Nous avons été assurés de l’existence d’une volonté politique en ce sens et qu’une solution législative serait adoptée en temps utile ».
Après le scandale éclatant de novembre dernier, lorsque des milliers de Roumains de l’étranger n’avaient pas pu voter à cause de la mauvaise organisation du scrutin présidentiel, les formations politiques de Bucarest avaient soulevé à maintes reprises la nécessité de modifier la loi électorale.
Le Parti Social – Démocrate, principale formation de la coalition au pouvoir et qui est d’ailleurs tenu pour principal responsable des défaillances du processus électoral de l’année dernière, souhaite que le vote de la diaspora soit géré par l’Autorité électorale permanente. Après la défaite essuyée au scrutin de novembre, le premier ministre et leader des sociaux-démocrates Victor Ponta avait fait son mea culpa, en reconnaissant l’existence d’importantes carences dans le processus électoral.
A l’issue des consultations, lundi, avec le président Klaus Iohannis, Victor Ponta faisait savoir que le PSD voudrait que l’inscription de électeurs roumains de l’étranger ait lieu six mois avant le commencement du processus électoral et que les maires soient élus en un seul tour de scrutin. Les leaders libéraux, d’opposition, ont affirmé que, de leur point de vue, il n’y avait aucun empêchement à l’adoption dans l’actuelle session parlementaire du paquet législatif dans son ensemble.
Le co-président du PNL, Vasile Blaga, a d’ailleurs précisé que le Sénat pourrait adopter dès cette semaine trois des textes inclus dans ce paquet législatif, dont la loi des élections locales. Vasile Blaga: « Nous avons maintenu nos amendements formulés à l’élection des maires et des présidents des conseils locaux en deux tours de scrutin. Si la variante de l’élection des maires en un seul tour de scrutin passe, nous allons nous y conformer. Quant aux présidents des conseils locaux, nous opterons pour leur élection par les conseillers et non pas pour le tour de scrutin unique».
Dans le contexte de l’offensive menée contre la haute corruption, les consultations ont également abordé la question des procédures permettant aux sénateurs et aux députés de répondre aux différentes sollicitations des procureurs. Le Parlement ne doit pas faire obstruction à la justice, ont conclu les représentants des formations politiques parlementaires.