Prévisions pour l’Union Européenne
Au niveau de l’Union Européenne le chômage demeure inacceptablement élevé, raison pour laquelle il faut moderniser l’économie — avertissait le commissaire UE chargé des Affaires Economiques et Monétaires, Oli Rehn, après la publication des estimations d’automne de la Commission Européenne. Le rapport de l’exécutif communautaire attire, d’ailleurs, l’attention sur le fait que la progression économique timide de la période suivante maintient le chômage à des niveaux record jusqu’en 2015 car la diminution de l’endettement privé et les politiques d’austérité des gouvernements continueront d’affecter la consommation et les investissements des compagnies.
Ştefan Stoica, 06.11.2013, 13:24
Les estimations de la Commission sont loin d’annoncer une sortie en fanfare de la crise économique, l’économie de l’UE stagnant cette année et n’augmentant de 1,4% que l’année prochaine. Encore moins de raisons d’optimisme sont offertes par la zone euro dont l’économie se contractera de 0,4% en 2013 pour passer à une croissance de seulement 1% l’année prochaine.
Le rapport de la CE met en évidence le fait que la marche économique relativement lente de l’Allemagne et de la France, les numéros un et deux de la zone euro, sera incapable de soutenir une récupération plus rapide des Etats de la périphérie de l’union monétaire. L’économie allemande va croître de 0,5% cette année de 1,7% l’année prochaine.
Les estimations pour la France sont encore moins bonnes, montrant une croissance de 0,2% en 2013 et de 0,9% l’année prochaine. Si l’économie britannique se trouvant en dehors de le zone euro donne des signes d’une plus rapide récupération, ce n’est pas la même tendance anticipée par la CE pour les économies d’Italie et de l’Espagne, même si cette dernière sortira de la crise l’année prochaine.
Le chômage qui préoccupe les responsables européens dans le plus haut degré et dont le remède focalise les politiques nationales et communautaires ne descendra au niveau de toute l’Union à moins de 11% qu’en 2015. Cela , tandis que dans la zone euro ce taux se maintient élevé, plus de 12% l’année prochaine, avec la perspective de passer sous ce niveau dans deux ans. En Europe Centrale et Orientale, la Commission a révisé à la hausse les prévisions pour la Pologne et la Hongrie et à la baisse pour la Bulgarie.
La commission prévoit pour la Roumanie une croissance économique en 2013 et pour les deux années à venir une avance de 2,4% en 2015. Le rapport de la Commission sera utilise, en première, en tant que base pour les négociations budgétaires entre les autorités de Bruxelles et celles nationales. Depuis 2013, l’exécutif de l’UE va vérifier les projets des budgets des Etats membres avant leur soumission aux Parlements respectifs, aux termes d’une règle vouée empêcher l’apparition d’une nouvelle crise des dettes souveraines… (trad. : Costin Grigore)