Prévisions économiques de la Commission européenne
Conformément aux prévisions d’hiver de la Commission européenne, l’économie roumaine devrait enregistrer une croissance de 2,5% par rapport à 1,8% comme il était estimé l’automne dernier. L’inflation devrait baisser à 9,7% cette année et à 5,5% en 2024 – soit des chiffres inférieures à celles avancées par les précédentes prévisions. La consommation privée – même si touchée par l’inflation élevé – devrait progresser, affirme la Commission européenne suite aussi à la majoration du salaire minimum, des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public. La prolongation du plafonnement des prix énergétiques jusqu’en 2025 contribuera également à cette prévision.
Corina Cristea, 14.02.2023, 13:13
Conformément aux prévisions d’hiver de la Commission européenne, l’économie roumaine devrait enregistrer une croissance de 2,5% par rapport à 1,8% comme il était estimé l’automne dernier. L’inflation devrait baisser à 9,7% cette année et à 5,5% en 2024 – soit des chiffres inférieures à celles avancées par les précédentes prévisions. La consommation privée – même si touchée par l’inflation élevé – devrait progresser, affirme la Commission européenne suite aussi à la majoration du salaire minimum, des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public. La prolongation du plafonnement des prix énergétiques jusqu’en 2025 contribuera également à cette prévision.
L’optimisme de la Commission repose aussi sur l’impact des fonds du Plan national de relance et de résilience, alors que d’autres fonds européens devraient soutenir les investissements locaux. Et pas dernièrement, la Commission européenne rappelle que la Roumanie a eu l’année dernière, une croissance économique forte durant les trois premiers trimestres, de 4,3%. L’évolution positive de l’économie est accompagnée pourtant presqu’à chaque fois par une croissance des déséquilibres macroéconomiques, a expliqué au micro de la radio publique roumaine, l’analyste financier Dragoş Cabat : « Alors que la croissance économique est élevée, ce qui nous réjouit, les déficits et la dette publique malheureusement ne font que progresser. Et ces déficits majeurs devraient être réglés à l’avenir. Mais d’habitude ce n’est que dans des périodes de récession que nous réduisons les déficits. Et cela signifie que les récessions en Roumanie sont beaucoup plus puissantes que sur le reste de l’Union européenne, par exemple », explique Dragos Cabat.
Selon les données statistiques, le déficit du compte courant de la Roumanie a progressé l’année dernière de plus de 52%, dépassant actuellement les 26 milliards d’euros. Dans son annonce, la Banque nationale de Roumanie explique que la majoration provient principalement de l’aggravation du déficit enregistré par la balance commerciale, les importations étant de près de 9,2 milliards d’euros supérieures aux exportations. De l’avis de l’analyste Dragoş Cabat, si la tendance des dernières décennies se poursuivait, la Roumanie enregistrerait d’une année à l’autre des records négatifs en ce qui concerne le déficit extérieur et la dette publique parce que, selon lui, alors que le Produit intérieur brut augmente, il existe aussi un effet de multiplication des déficits.
Les chiffres publiés par la Banque centrale de Bucarest illustrent aussi le fait que l’année dernière, la dette extérieure totale de la Roumanie a augmenté de plus de 6,1 milliards d’euros, dépassant les 142,7 milliards d’euros et que les investissements directs se sont élevés à près de 10,7 milliards d’euros.