Préparatifs coordonnés à l’approche du sommet de Madrid
Daniela Budu, 16.06.2022, 13:02
Prévu fin juin, à Madrid, le
sommet de l’OTAN a provoqué une intense activité diplomatique au niveau,
partout en Europe. Les ministres alliés de la Défense se sont réunis mercredi,
à Bruxelles, pour se pencher sur les changements majeurs intervenus dans la
stratégie de défense de l’Alliance et sur la dynamique du soutien militaire
accordé à l’Ukraine. Mardi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, s’est
déplacé à La Haye pour participer à une réunion en format restreint en vue du
prochain sommet de l’OTAN. L’occasion pour le leader de Bucarest de mettre en
lumière la nécessité d’une présence alliée renforcée et encore plus efficace
sur le Flanc Est de l’Alliance.
La réunion a débouché sur une déclaration
commune dans laquelle, les pays signataires ont réitéré leur solidarité envers
l’Ukraine et ont appelé encore une fois, le président russe, Vladimir Poutine,
à mettre un terme aux hostilités. Mercredi encore, lors de sa visite sur la
base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie, le
président français, Emmanuel Macron a réaffirmé le fait que, pour la France, la
Roumanie n’était pas un pays comme les autres, notamment en raison des deux
siècles de rapports bilatéraux très serrés. Les discussions de Klaus Iohannis
et d’Emmanuel Macron ont été dominées, bien évidemment, par le futur sommet de
l’OTAN, de Madrid, quand des décisions essentielles seront adoptées pour
l’avenir de l’Alliance.
Le leader de Paris a mis en lumière le soutien que les
pays alliés accordent à l’Ukraine et a rappelé les pas que l’Europe devrait
faire pour contribuer à une solution du conflit. Nous devrons
continuer de soutenir l’Ukraine, pour l’aider à se défendre dans cette guerre,
pour l’aider sur le plan économique, financier, humanitaire, pour l’aider dans
ses efforts d’intégration européenne et pour accueillir ses réfugiés qui fuient
la guerre. Voilà la position de la France et de l’Europe. La stratégie que nous
avons adoptée a été renforcée afin de nous permettre de mieux lutter contre la
menace de plus en plus grande dans la région de la Mer Noire et illustre
pleinement nos préoccupations au sein de l’actuel partenariat. La France s’est
engagée aux côtés de ses partenaires à soutenir l’Ukraine sur tous les
aspects : politique, humanitaire, financier et militaire
Les discussions bilatérales ont
été dominées aussi par la sécurité énergétique, du point de vue des décisions
stratégiques adoptées par l’UE pour accélérer l’élimination de la dépendance du
gaz russe, tout comme par la sécurité alimentaire impactée par le blocage des
ports ukrainiens par la Russie. Pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus
Iohannis, a réitéré les efforts déployés par la Roumanie pour améliorer son
infrastructure afin de réussir à livrer encore plus de blé ukrainien vers le
reste du monde. A l’heure actuelle, le pays assure déjà la livraison des
centaines de milliers de tonnes de céréales depuis l’Ukraine vers d’autres
pays, via le port de Constanta. Klaus Iohannis: « Les autorités roumaines
cherchent des solutions intégrées afin d’assurer les livraisons le plus efficacement
possible, y compris avec le soutien de nos partenaires externes. Avec M. le
président, Macron, on a décidé d’une coopération encore plus étroite pour
répondre à cet objectif ».
Les pourparlers bilatéraux ont
été également dominés par le soutien que l’Europe devrait accorder à la
République de Moldova pour l’aider à faire face aux défis auxquels elle se
confronte actuellement,suite à la crise
ukrainienne. En fait, présent à Chisinau mercredi dans la soirée, Emmanuel
Macron a assuré son homologuemoldave,
Maia Sandu, du soutien que la France accordera au parcours européen de
Chisinau.