Performances bancaires et la monnaie européenne
La croissance économique de la Roumanie est robuste et durable, mais tout dérapage dans les politiques économiques peut mettre en danger l’évolution des prochaines années, a souligné, lors d’une rencontre de spécialité organisée à Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isàrescu.
Corina Cristea, 05.06.2015, 13:05
La croissance économique de la Roumanie est robuste et durable, mais tout dérapage dans les politiques économiques peut mettre en danger l’évolution des prochaines années, a souligné, lors d’une rencontre de spécialité organisée à Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isàrescu.
Il a attiré l’attention sur le danger de certaines erreurs de politiques économiques, la crise globale ayant prouvé qu’elles sont difficiles à corriger, et a souligné que le passage à l’euro devait se faire au moment opportun, après la mise en place de toutes les réformes nécessaires. « Si, au début de la crise, la Roumanie ne satisfaisait à aucun des quatre critères de Maastricht, maintenant elle les remplit intégralement. Le grand défi, c’est d’assurer la durabilité de ces réalisations à l’avenir. La mission des politiques économiques est donc de préserver les équilibres refaits à grand peine, de déterminer une croissance économique assez rapide, mais qui n’affecte pas ces équilibres, et que tout se fasse en se ciblant sur les réformes structurelles », a dit le gouverneur. Bucarest vise l’adhésion à la zone euro en 2019, mais, selon Mugur Isàrescu, en dehors de développer l’infrastructure, de rendre efficaces des secteurs-clé de l’économie, tels que ceux de l’Energie et des Transports, la solution du problème du taux élevé de chômage parmi les jeunes et une meilleure absorption des fonds européens sont essentiels pour la Roumanie.
Selon les participants au forum économique mentionné, les principaux risques à l’adresse du développement économique des Etats du sud-est de l’Europe, donc aussi de la Roumanie, sont plutôt de nature externe et se réfèrent notamment aux dangers potentiels dérivant de la situation de la Grèce et du conflit d’Ukraine. Selon l’Institut national de la statistique, les choses se passent bien en Roumanie. A preuve, les investissements nets injectés dans l’économie nationale ont connu un bond de 8,5% au premier trimestre, par rapport à la période similaire de l’année dernière.
L’établissement de l’objectif 2019 pour adhérer à la zone euro a aussi un sens symbolique, étant donné qu’à ce moment-là, la Roumanie assurera la présidence tournante de l’UE, a souligné, d’autre part, le premier ministre Victor Ponta, qui a même avancé l’idée d’un référendum au sujet de l’adhésion à la zone euro. Présent au forum économique, le représentant du FMI pour la Roumanie et la Bulgarie, Guillermo Tolosa, a estimé que les cibles que le gouvernement doit atteindre en 2015 sont réalisables, mais pour l’année prochaine, il y a encore beaucoup à faire pour que l’exécutif puisse atteindre les objectifs auxquels il s’est engagé.