Partis politiques en quête de chefs
Les partis de droite ont dominé cette semaine la scène politique roumaine. Le Parti national libéral, un des deux piliers de la majorité social-libérale au pouvoir, a organisé son Congrès en cette fin de semaine. Le résultat de la réunion était prévisible puisque la vaste majorité de ses délégués ont reconduit leur leader Crin Antonescu à la tête du parti.
Ştefan Stoica, 25.02.2013, 13:48
Les partis de droite ont dominé cette semaine la scène politique roumaine. Le Parti national libéral, un des deux piliers de la majorité social-libérale au pouvoir, a organisé son Congrès en cette fin de semaine. Le résultat de la réunion était prévisible puisque la vaste majorité de ses délégués ont reconduit leur leader Crin Antonescu à la tête du parti.
Les critiques, très peu nombreux, n’ont pas résisté face à l’enthousiasme de la quasi-totalité de leurs confrères. De l’avis de ceux-ci, Crin Antonescu est carrément l’artisan du succès électoral libéral obtenu en décembre 2012 ce qui constitue un résultat sans précédent après 1989. Le président libéral Crin Antonescu, avait également imaginé une manœuvre très spectaculaire, en cooptant le très apprécié maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, et en le désignant Premier vice-président, une fonction spécialement créée pour lui. M Johannis est déjà vu comme un successeur de Crin Antonescu, au cas où celui-ci deviendrait président de la République au scrutin de 2014.
Le Parti national libéral a également souligné son appui au premier-ministre social-démocrate Victor Ponta mais aussi au programme de l’Union sociale-libérale. Et pourtant en 2016, les libéraux espèrent remporter seuls les élections législatives, à la fin du contrat politique signé avec les sociaux-démocrates. Côté projets politiques, le Parti national libéral souhaite soutenir le secteur privé, réformer l’administration et réviser la Constitution.
Si le Parti national libéral vit son heure de gloire, l’autre parti de la droite, le démocrate-libéral n’est qu’au début du difficile chemin de la reconstruction. Les défaites électorales ont presque étouffé la voix d’un parti qui devrait théoriquement se battre contre le pouvoir. Pour l’instant, il ne s’agit que de luttes intestines visant la direction de ce parti, qui sera élue lors d’une convention nationale le 23 mars. Trois camps se disputent la suprématie. D’abord celui de l’actuel leader Vasile Blaga, représentant de la vieille garde, une figure peu ou même pas du tout charismatique, mais qui compte sur l’appui des filiales locales.
Le handicap majeur de Vasile Blaga est le fait d’avoir attiré l’antipathie du président de la république Traian Basescu. Celui-ci soutient sa contre-candidate, Elena Udrea, à la fonction de président du parti. Et pour compliquer davantage les choses, l’ancienne ministre de la justice, la députée européenne Monica Macovei, est également en lice pour la même fonction. Elle est à la tête d’un courrant réformateur, qui souhaite rompre définitivement avec les vieilles pratiques partisanes. De l’avis des analystes, le Parti démocrate-libéral n’a qu’une seule option : sortir du modèle de parti dominé par la figure paternaliste du chef de l’Etat, Traian Basescu, pour devenir une institution politique autonome…(trad. : Alex Diaconescu)