Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie
Malgré les scandales politiques quotidiens entre les deux camps – d’une part le président Klaus Iohannis, soutenu par l’opposition parlementaire de droite, de l’autre les deux formations qui composent la coalition gouvernementale, à savoir le Parti social-démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux, l’Exécutif de Bucarest va son petit bonhomme de chemin. C’est ce qu’a déclaré mardi le vice-premier ministre Viorel Ştefan, lors de la présentation des projets stratégiques qui seraient lancés sous peu, grâce à une nouvelle législation régissant le partenariat public-privé.
Roxana Vasile, 23.05.2018, 13:01
Les projets en question concernent la construction de trois autoroutes, la modernisation de 15 hôpitaux et la mise en place d’un grand complexe médical. Une des autoroutes devrait relier les villes de Ploieşti (sud) et de Râşnov (centre). L’autoroute qui sera construite dans l’est de la Roumanie assurera la liaison entre les villes roumaines de Târgu Neamţ et Iaşi et celle de Ungheni, en République de Moldova voisine. Enfin, dans le sud du pays, une autre autoroute devrait faciliter la connexion entre quatre villes: Bucarest, Craiova, Drobeta-Turnu Severin et Lugoj. Le vice-premier ministre Viorel Ştefan a précisé que la future autoroute de l’est du pays, qui s’étendra sur 100 km, va également inclure la construction d’un pont sur la rivière Prut, qui permettra la connexion avec l’infrastructure routière de la République de Moldova. En ce qui concerne l’autoroute du Sud, elle contribuera aussi à l’essor du tourisme, grâce à la jonction avec l’autoroute du Soleil qui mène à la côte roumaine de la mer Noire, a encore précisé Viorel Ştefan. :L’autoroute du Sud, longue de 550 km, est un projet important pour beaucoup d’investisseurs, déjà présents avec de gros investissements à Craiova et dans les zones limitrophes. N’oublions pas non plus que cette autoroute va également contribuer à l’accroissement du potentiel touristique du Défilé du Danube et assurer la liaison avec la Serbie et la Bulgarie, mais aussi avec le Corridor IV paneuropéen.
Toujours en partenariat public-privé seront modernisés 15 hôpitaux administrés par le ministère des Transports. L’Exécutif prévoit également la construction, dans la capitale, du complexe médical Carol Davila, qui couvrira une superficie de 300 hectares. Il s’agit d’un hôpital républicain d’une capacité de 3.000 lits et disposant de 37 salles d’opération. S’y ajouteront une nouvelle Faculté de médecine et des foyers étudiants, des espaces résidentiels ou commerciaux pour le personnel médical, des parkings et un hôtel pour les accompagnateurs des patients hospitalisés. La mise en place de ces projets, considérés comme stratégiques, suppose des coûts compris entre 15 et 20 milliards d’euros.
Les travaux pourront commencer l’année prochaine et devraient durer cinq ans pour les autoroutes, trois ans pour l’hôpital républicain et sept ans tout au plus pour le complexe médical Carol Davila. Le gouvernement ambitionne de rattraper les retards de plusieurs décennies pris dans les investissements du secteur des infrastructures, a conclu le vice – premier ministre Viorel Ştefan (trad. Mariana Tudose)