Pandémie – une journée noire pour la Roumanie
Mardi a été le pire jour que la Roumanie ait connu depuis
le début de la pandémie de coronavirus. Les autorités ont rapporté près de 17
000 nouveaux cas de contamination dépistés en 24h et 442 décès causés par la
Covid survenus en 24h. Mardi encore près de 1 700 patients étaient en soins
intensifs. Tout cela porte le bilan total des infections au coronavirus à environ
1,4 millions de Roumains et à plus de 40 000 le nombre des décès recensés depuis
le début de la pandémie en terre roumaine, en fin février 2020.
Daniela Budu, 13.10.2021, 11:13
Mardi a été le pire jour que la Roumanie ait connu depuis
le début de la pandémie de coronavirus. Les autorités ont rapporté près de 17
000 nouveaux cas de contamination dépistés en 24h et 442 décès causés par la
Covid survenus en 24h. Mardi encore près de 1 700 patients étaient en soins
intensifs. Tout cela porte le bilan total des infections au coronavirus à environ
1,4 millions de Roumains et à plus de 40 000 le nombre des décès recensés depuis
le début de la pandémie en terre roumaine, en fin février 2020.
La situation actuelle est très grave. Adrian Marinescu, médecin
de l’Institut des maladies infectieuses Matei Balş de Bucarest, le confirme et
ne cache pas son inquiétude. La Roumanie compte actuellement parmi les pays européens
les plus touchés par la pandémie, avec un des plus grands nombres de cas
confirmés. Du coup, son système médical en est dépassé.
La cause : trop peu
vaccinés, explique Adrian Marinescu : « Je vous le dis très clairement. Il n’y
a pas de pays au monde avec un taux de vaccination de 70-80% où la situation ne
soit pas gérable en termes du nombre de patients aux formes sévères de la maladie
hospitalisés ou en termes de lits en soins intensifs. Ce qui se passe en ce
moment en Roumanie est étroitement lié au faible taux de vaccination. La
situation sur le terrain confirme les statistiques : 94-95% des patients en
soins intensifs ayant des formes critiques de la maladie sont des personnes non
vaccinées. »
Adrian Marinescu s’attend à que ce mois soit très
difficile d’un point de vue sanitaire, espérant que la situation s’améliorera
par la suite.
A son tour, le chef de la campagne de vaccination, Valeriu
Gheorghiţă, insiste sur le fait qu’il est nécessaire d’avoir des programmes de
prévention en Roumanie et dit que l’éducation sanitaire commence très tôt, dès les
premières années d’école, de sorte que la vaccination soit perçue comme « un
acte de normalité », à même de nous protéger contre les maladies. Tout cela,
dans le contexte où la Roumanie a reçu jusqu’ici plus de 20 millions de doses
du vaccin anticovid, mais n’en a utilisé qu’un peu plus de la moitié.
Selon les données officielles, à présent, le taux de
couverture vaccinale contre le coronavirus dans les rangs de la population roumaine
éligible âgée de plus de 12 ans est de 34%.
Dans sa tentative de récupérer les retards côté
vaccination par rapport aux autres pays européens, Valeriu Gheorghiţă se
propose d’organiser bientôt un nouveau marathon de la vaccination dans la capitale.
Entre temps, le système national de l’éducation est à nouveau en difficulté, vu
que de plus en plus d’écoles passent au cours en ligne, vu le trop grand nombre
de contaminations dans les rangs des élèves et des enseignants. Rien qu’à
Bucarest, mardi, plus de 100 établissements scolaires avaient déposé au
ministère des demandes pour suspendre l’activité en présentiel. Pour sa part,
le ministre par intérim de l’Education, Sorin Cîmpeanu, demande aux directions
des établissements scolaires de trouver au plus vite des solutions au bénéfice
des élèves. (Trad. Valentina Beleavski)