Or et cyanures
România Internațional, 03.09.2013, 16:03
Le projet de l’exploitation d’or de Rosia Montana a été reporté plusieurs fois ces dernières années. Actuellement, l’aval du gouvernement du 27 août du projet controversé a soulevé des protestations dans les rues dans quelques villes roumaines et de l’étranger ainsi que des débats enflammés entre adversaires et adeptes du projet.
Le projet controversé de l’exploitation d’or de Rosia Montana, au centre de la Roumanie, discuté depuis 16 ans, este revenu à l’attention publique ces derniers jours. La semaine dernière, le cabinet du premier ministre Victor Ponta a avalisé un nouveau projet de loi qui a été remis pour débats au Parlement.
Cette décision de l’Exécutif a provoqué des protestations de rue dans plusieurs villes roumaines et de l’étranger mais, également, des débats enflammés entre opposants et partisans du projet. D’une part, les écologistes qui s’opposent à la méthode d’extraction de l’or par des cyanures car, disent-ils, ceci implique des risques majeurs de pollution irréversible de l’environnement et les historiens qui affirment que l’exploitation minière signifierait la destruction des vestiges historiques uniques au monde qui subsistent dans la zone. De l’autre part, ceux qui disent que ce projet pourrait développer la zone et déterminerait l’apparition de nouveaux emplois.
Le porte-parole de la compagnie canadienne qui devrait exploiter la mine d’or et d’argent de Rosia Montana, Catalin Hosu, présente quelques arguments : « Il s’agit d’un des plus importants projets industriels de Roumanie, un projet minier moderne et responsable, qui propose les meilleures technologies disponibles. La mine de Rosia Montana apporterait à la Roumanie des bénéfices d’un montant de 2,3 milliards de dollars tant au budget de l’Etat qu’aux budgets locaux et aurait un effet direct d’environs 2,9 milliards de dollars sur l’économie roumaine. Ce projet créerait des milliers d’emplois dans une zone sérieusement affectée par le chômage. »
Par ailleurs, le premier ministre a expliqué que le gouvernement a été obligé d’adopter le nouveau projet de loi car, au cas contraire, l’Etat roumain devrait payer des dédommagements de plus de deux milliards de dollars aux sociétés impliquées, tout en précisant que le projet a été re-négocié: « Le gouvernement actuel a re-négocié les trois aspects essentiels : d’abord, des investissements supplémentaires en matière de protection de l’environnement, deuxièmement la hausse des redevances de 4% à 6% et, troisièmement, la hausse de la participation de l’Etat de 5%, jusqu’à 25%. »
Les protestations dans les rues et les débats acharnés concernant Rosia Montana ont déterminé le chef de l’Etat, Traian Bàsescu, de déclarer ne pas exclure l’organisation d’un référendum national à cet égard, le même jour que les élections pour le Parlement Européen de l’année prochaine. Le premier ministre Ponta s’est déclaré d’accord avec cette proposition, mais seulement après l’aval du Législatif. Si ce projet est mis en pratique, alors l’exploitation de l’or de Rosia Montana serait entamé en novembre 2016 et durerait 16 ans, plus quelques autres années pour la conservation et l’aménagement écologique de la zone…(trad. : Costin Grigore)