Nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie
Après avoir montré une position plutôt prudente pendant plusieurs mois de suite vis-à-vis de Moscou, les observateurs pensent que l’UE commence à faire comprendre que ses intérêts économiques — forcément énormes dans sa relation avec la Russie — passent au deuxième plan devant la menace que ce pays représente pour la sécurité du continent. Après le quasi-échec des précédentes sanctions contre la Russie, l’Union annonce le passage à une nouvelle phase des sanctions, la troisième, qui, cette fois, vise des secteurs économiques fondamentaux faisant rentrer des montants énormes au budget de l’Etat.
Florentin Căpitănescu, 30.07.2014, 13:29
Après avoir montré une position plutôt prudente pendant plusieurs mois de suite vis-à-vis de Moscou, les observateurs pensent que l’UE commence à faire comprendre que ses intérêts économiques — forcément énormes dans sa relation avec la Russie — passent au deuxième plan devant la menace que ce pays représente pour la sécurité du continent. Après le quasi-échec des précédentes sanctions contre la Russie, l’Union annonce le passage à une nouvelle phase des sanctions, la troisième, qui, cette fois, vise des secteurs économiques fondamentaux faisant rentrer des montants énormes au budget de l’Etat.
Voici les détails de ces nouvelles mesures du correspondent de Radio Roumanie à Bruxelles, Sorin Croitorescu: « Les mesures vont limiter l’accès des banques d’Etat de Russie sur le marché européen de capital, vont instituer l’embargo sur les livraisons d’équipement militaire de l’UE et vont interdire les exportations des biens à double utilisation, civile et militaire, et des technologies sensibles vers la Russie qui portent sur des projets concrets du domaine pétrolier tels le forage en zone arctique ou les forages maritimes de grande profondeur. »
Les sanctions sont ciblés, soutiennent les leaders européens, sur la profondeur de l’économie russe, ménagée jusqu’à présent, et pour déterminer ainsi le leader du Kremlin, Vladimir Poutine, de changer de cap en matière de politique promue à l’égard de l’Ukraine voisine. En général, les sanctions de l’UE, fruit des décisions prises au sommet, n’ont pas seulement pour fondement des raisons économiques ou géopolitiques ou le respect du au droit international mais, également, la volonté de la population de l’espace communautaire.
L’Allemagne, qui entretient avec la Russie des relations économiques évaluées chaque année à des dizaines de milliards d’euros, risque d’avoir des manques à gagner économiques énormes.
Par conséquent, plus que la moitié des Allemands, 52%, se sont prononcés explicitement pour des sanctions plus dures à l’adresse de Moscou en dépit du fait que sont nombreux, 300 milliers, ceux dont les emplois dépendent exclusivement des liens commerciaux avec la Russie. En tandem avec l‘UE, les Etats Unis annoncent, à leur tour, avoir passé à un niveau supérieur des sanctions contre la Russie.
Le président Barack Obama précise que ces mesures sont applicables, tout comme dans le cas de celles de l’UE, dans les domaines financier, énergétique et de la défense. Quatre mois depuis l’invasion de la presqu’île de Crimée et trois mois pendant lesquels elle a appuyé, logistique militaire comprise, les séparatistes sécessionnistes de l’est de l’Ukraine, la Russie ne fait que commencer à payer vraiment la note de ses actions- disent les spécialistes en politique internationale – et la goûte qui a rempli le verre — disent les mêmes analystes — a été le récent crash sur le territoire séparatiste de l’avion malaisien où ont trouvé la mort de nombreux citoyens occidentaux…(trad.: Costin Grigore)