Nouvelles capacités de soins anti- Covid 19
Ştefan Stoica, 28.10.2020, 12:27
La carte de l’évolution de
la pandémie de Covid-19 en Roumanie passe de plus en plus au rouge, au fur et à
mesure que des localités et des départements entiers dépassent l’inquiétante
barre des trois cas positifs pour mille habitants. Le président Klaus Iohannis a
reconnu que la situation sanitaire se dégrade et que la prochaine période s’annonce
difficile. Mais les autorités ont mis au point un plan d’action pour augmenter
les capacités de soins intensifs dans plusieurs villes, a informé le chef de l’Etat,
qui répondait ainsi aux inquiétudes justifiées concernant la capacité du
système de santé de faire face à l’assaut de la Covid-19. 1. « Le plan stratégique pour la prochaine
période définit des étapes d’application précises et envisage d’ouvrir de nouvelles
capacités de soins intensifs réparties au niveau national, comme celles d’Oradea,
de Constanţa et de Craiova. Il s’agit d’unités de soins intensifs neuves ou transformées.
J’ai demandé des données concernant Bucarest et je peux vous dire que nous y
aurons une augmentation de la capacité de réanimation-soins intensifs de sept
hôpitaux. D’ici dix jours maximum, nous aurons 123 lits supplémentaires en
soins intensifs. », a affirmé le président Iohannis. Selon lui, les
établissements hospitaliers de Roumanie ont, ensemble, quelque 3.000 lits en
réanimation-soins intensifs pour toutes les catégories de malades. Il existe
aussi cinq unités de soins intensifs mobiles, deux hôpitaux modulaires et un
module de réanimation-soins intensifs, le tout avec 169 lits. Le ministre de la
santé, Nelu Tătaru, a rappelé que, lors de l’apparition du premier cas positif
au SARS-Cov-2, il y a 8 mois, la Roumanie avait 740 lits en soins intensifs ;
à présent, elle en a 1.200, et en aura 1.400 très prochainement.
Dans l’opposition,
les sociaux-démocrates affirment que le président Iohannis et le gouvernement
libéral ont échoué lamentablement dans la gestion de la crise sanitaire. Le
représentant de la Roumanie auprès de l’Organisation mondiale de la santé,
Alexandru Rafila, récemment enrôlé dans le PSD, a déclaré que la situation
était inquiétante, demandant une approche bien plus professionnelle. « Il est important d’accroître la
capacité du système de santé publique d’identifier les personnes malades, d’avoir
un accès facile aux tests de dépistage et d’être guidé pour les pas à suivre.
Il est aussi important que l’on puisse traiter toutes les catégories de
malades, non seulement les personnes infectées par le nouveau coronavirus et il
est essentiel d’avoir une communication professionnelle, capable de convaincre
la population qu’elle est un partenaire du système de santé et du système
public en général. », a affirmé Alexandru Rafila.
Secrétaire d’Etat sans
étiquette politique, le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed
Arafat, considère que le problème du personnel soignant est particulièrement
important en ce moment. Il a rejeté l’opinion selon laquelle un médecin qui ne
détient pas certaines compétences ne devrait pas soigner en cas de besoin des
malades de COVID-19. (Trad. : Ileana Ţăroi)