Nouvelle rentrée scolaire en Roumanie
Roxana Vasile, 10.09.2018, 14:34
La nouvelle
année scolaire, qui vient de commencer, ce lundi, en Roumanie… a du bon, mais
aussi du mauvais. Les problèmes sont nombreux et récurrents: des établissements
qui n’ont pas été remis à neuf, qui fonctionnent en l’absence d’un certificat
de prévention incendie ou d’une autorisation sanitaire, des manuels scolaires
qui contiennent des erreurs, un nombre décroissant d’élèves.
Pourtant, la
joie des enfants est bien réelle ; après les longues vacances d’été, ils
sont heureux de retrouver leurs camarades et leurs enseignants, de développer
leurs aptitudes et de compléter leur bagage de connaissances. La nouvelle année
scolaire est structurée en deux semestres, comprenant 34 semaines, une semaine
en moins par rapport à l’année précédente. Elle contient aussi quatre périodes
de vacances : une en hiver, en fin d’année ; une autre entre les deux
semestres ; une troisième au printemps et enfin les vacances d’été, qui
commenceront le 15 juin prochain. Les élèves de la maternelle et du cours
primaire bénéficieront d’une semaine de vacances supplémentaire à la fin du
mois d’octobre. Le programme « L’école autrement », avec une durée de
cinq jours consécutifs, permet à chaque établissement scolaire de faire son
propre choix en matière de contenu. La structure de l’examen de baccalauréat
change: la vérification des compétences de communication et d’utilisation de
l’ordinateur se fera à nouveau en été, le ministère de l’éducation ayant
abandonné la variante du Bac 2018, dans laquelle cette vérification avait lieu
en hiver.
La tradition,
qui veut que de hauts représentants des autorités soient présents à des
cérémonies de rentrée des classes, a continué ce lundi. Le chef de l’Etat Klaus
Iohannis a choisi de se rendre au Lycée « Colegiul Naţional Horea, Cloşca
et Crişan » d’Alba Iulia (centre de la Roumanie), qui fêtera son
centenaire l’année prochaine. Ce choix n’est pas le fruit du hasard, puisqu’il
s’agit du premier lycée roumain créé en Transylvanie après le 1er
décembre 1918, dans la ville même de la Grande Union de la Roumanie. A l’autre
bout du pays, à Constanţa, au bord de la mer Noire, le ministre de la défense,
Mihai Fifor, a assisté à la cérémonie de refondation du lycée « Colegiului
Naţional Militar Alexandru Ioan Cuza ». C’est d’ailleurs le
ministre qui avait signé lui-même, ce printemps, le décret autorisant la
reprise de l’activité du lycée, après 20 ans d’interruption. Plus de 200 élèves
qui ont choisi l’uniforme de lycéen militaire ont renoué avec une tradition née
en 1881 et ont prêté le serment de travailler leurs esprits et leurs corps afin
de servir le pays et son armée. Dans un message délivré à l’occasion de la
rentrée scolaire 2018, la première ministre Viorica Dăncilă a souligné
l’importance fondamentale de l’éducation pour l’évolution de toute société.
Elle a souhaité aux enfants de profiter et d’apprécier l’acquisition de
connaissances, aux parents d’être fiers de leur progéniture et aux enseignants
de suivre leur vocation. Le ministre de l’éducation nationale, Valentin Popa, a
assuré que les investissements continueront dans le domaine, afin de
reconfirmer le statut des enseignants dans la société et de livrer un acte
éducationnel de haut niveau aux élèves.