Nouvelle mise en garde du ministre de la Santé
En Roumanie, le nombre des cas de Covid-19 ne fait qu’augmenter depuis plusieurs semaines, même si les statistiques font état d’un certain plafonnement. Selon les spécialistes, le principal problème, c’est la pression exercée par ces nouveaux cas sur le système de santé, et notamment sur un personnel médical fatigué et insuffisant. Toutes les 24 heures, de plus en plus de Roumains tombent malades et ont besoin de soins intensifs pour survivre aux formes graves de Covid-19. Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, souligne que le nombre des cas d’infection au SARS-CoV-2 devrait augmenter au cours de la semaine prochaine surtout à cause des vacances. « Nous sommes en pleine saison touristique estivale, nous sommes au beau milieu d’une période de relâchement. Nous vivons actuellement une période durant laquelle nous gérons un nombre élevé de cas, nous testons à large échelle et par conséquent nous aurons aussi un nombre élevé de résultats positifs. L’essentiel, c’est de gérer ces résultats positifs dans le contexte des manifestations cliniques, et dans ce cas je pense aux cas moyens, sévères et graves qui seront placés en soins intensifs, où nos ressources sont assez limitées. »
Eugen Coroianu, 14.08.2020, 00:16
En Roumanie, le nombre des cas de Covid-19 ne fait qu’augmenter depuis plusieurs semaines, même si les statistiques font état d’un certain plafonnement. Selon les spécialistes, le principal problème, c’est la pression exercée par ces nouveaux cas sur le système de santé, et notamment sur un personnel médical fatigué et insuffisant. Toutes les 24 heures, de plus en plus de Roumains tombent malades et ont besoin de soins intensifs pour survivre aux formes graves de Covid-19. Le ministre de la Santé, Nelu Tataru, souligne que le nombre des cas d’infection au SARS-CoV-2 devrait augmenter au cours de la semaine prochaine surtout à cause des vacances. « Nous sommes en pleine saison touristique estivale, nous sommes au beau milieu d’une période de relâchement. Nous vivons actuellement une période durant laquelle nous gérons un nombre élevé de cas, nous testons à large échelle et par conséquent nous aurons aussi un nombre élevé de résultats positifs. L’essentiel, c’est de gérer ces résultats positifs dans le contexte des manifestations cliniques, et dans ce cas je pense aux cas moyens, sévères et graves qui seront placés en soins intensifs, où nos ressources sont assez limitées. »
La Roumanie dispose actuellement de plus d’un millier de lits dans les unités de soins intensifs équipés de ventilateurs, dont près de la moitié ont déjà été occupés. Dans ce contexte, le ministre Tataru a souligné qu’il était extrêmement important de respecter les gestes barrières afin de ralentir la transmission communautaire du virus. Les Roumains ont bien compris l’importance de ce moment et dépassé cette période durant laquelle la situation a été largement ignorée ou a fait l’objet de blagues, espère le ministre de la Santé.
« Si nous continuons à recenser de nouveaux cas, le personnel médical sera dépassé à un moment donné. Si les règles ne sont pas respectées il y aura une transmission accentuée dans la communauté et nous, les médecins, nous aurons des difficultés à soigner les malades hospitalisés chaque jour en Roumanie. Nous avons, nous aussi, des limites », a mis en garde Nelu Tataru.
Il a expliqué qu’une pandémie ne pouvait pas être combattue uniquement dans les hôpitaux, mais surtout à l’extérieur de ceux-ci. En même temps, le ministre a rappelé que le gouvernement avait été contraint de gérer une période de vide législatif durant laquelle plus de 4.600 personnes infectées ont refusé de se faire hospitaliser ou ont même demandé de quitter les hôpitaux en engageant leur propre responsabilité. Ces personnes sont actuellement identifiées et recherchées pour que des enquêtes épidémiologiques puissent être effectuées. Les personnes qui présentent des symptômes sont accueillies dans des facilités de soins et celles qui sont asymptomatiques sont évaluées chez elles par les médecins de l’Ambulance, par les médecins du Service SMUR ou par des médecins infectionnistes avant d’être confinés à domicile.
Par ailleurs, la monographie « La pandémie de Covid-19 en Roumanie, aspects cliniques et épidémiologiques » a été lancée jeudi par la maison d’édition de l’Académie roumaine. Présent au lancement du volume, le ministre de la Santé a souligné que l’appui de l’Académie était essentiel et a assuré que le personnel médical ferait son devoir même s’il passe par une période marquée par la fatigue physique et psychique. Pour sa part, le secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Horatiu Moldovan, a soutenu que le volume constituait un élément important d’appui scientifique censé renforcer et expliquer avec des arguments irréfutables les mesures adoptées pendant la pandémie. L’ouvrage est une synthèse des informations accumulées sur le plan international corroborées avec l’expérience clinique et la recherche fondamentale des spécialistes les plus réputés de Roumanie.