Nouveau gouvernement à Bucarest
Le gouvernement de technocrates proposé par le premier ministre désigné, Dacian Cioloş, et son programme de gouvernance ont reçu mardi le feu vert du Parlement de Bucarest, une formalité après que la majorité des partis du Législatif eurent exprimé leur soutien à cet effet. Ancien commissaire européen à l’Agriculture, M. Cioloş, 46 ans, a été désigné par le président Klaus Iohannis pour former un nouvel exécutif, après la démission, en début du mois, du gouvernement tripartite dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier a quitté ses fonctions après la tragédie qui a eu lieu le 30 octobre dans une discothèque bucarestoise, soldée par une cinquantaine de morts et environ 200 blessés, ce qui a engendré des protestations de rue.
România Internațional, 17.11.2015, 15:09
Le gouvernement de technocrates proposé par le premier ministre désigné, Dacian Cioloş, et son programme de gouvernance ont reçu mardi le feu vert du Parlement de Bucarest, une formalité après que la majorité des partis du Législatif eurent exprimé leur soutien à cet effet. Ancien commissaire européen à l’Agriculture, M. Cioloş, 46 ans, a été désigné par le président Klaus Iohannis pour former un nouvel exécutif, après la démission, en début du mois, du gouvernement tripartite dirigé par le social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier a quitté ses fonctions après la tragédie qui a eu lieu le 30 octobre dans une discothèque bucarestoise, soldée par une cinquantaine de morts et environ 200 blessés, ce qui a engendré des protestations de rue.
Dacian Cioloş a formé une équipe exécutive dominée par des technocrates, apolitique, avec une expérience dans le secteur privé, dans les institutions européennes et dans la société civile. Il a préservé la structure du cabinet précédent, avec 22 ministres et deux vice premiers ministres. Parmi eux, des noms connus ou moins connus. Le ministère de l’Economie a été attribué à un manager expérimenté dans le secteur privé, Costin Grigore Borc, qui est aussi vice-premier ministre, alors que le sociologue Vasile Dîncu a repris le ministère du Développement régional. D’autres noms dans le nouveau cabinet sont ceux de Anca Dragu Paliu, fonctionnaire de haut rang dans des institutions européennes, au ministère des Finances, Lazăr Comănescu, un diplomate de carrière, aux Affaires étrangères, et l’actuel ambassadeur de Roumanie au Royaume-Uni, Mihnea Motoc, à la Défense.
Pour ce qui est du programme de gouvernance, les priorités sur le court et le moyen terme sont l’élaboration du budget 2016, et respectivement l’organisation des élections locales et parlementaires de l’année prochaine. Le programme de gouvernance comporte des projets d’investissements sur 10 ans, une stratégie nationale de développement, censée comprendre des objectifs financés tant de fonds européens que du budget de l’Etat, des réformes dans l’éducation et la santé. L’accroissement et le renforcement du rôle de la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN, le renforcement du partenariat stratégique avec les Etats Unis, et notamment de sa dimension économique, le soutien aux aspirations d’intégration européenne de la République de Moldova voisine restent des piliers de la politique étrangère.
Les Roumains de la diaspora n’ont pas été oubliés non plus. Pour eux, le gouvernement propose la mise en place de certaines mesures et politiques visant à affirmer leur identité culturelle et linguistique, la défense des droits, des libertés et de la dignité des Roumains, la réduction des frais consulaires et des coûts administratifs. Dacian Cioloş a souligné que cet exécutif ne s’engagerait pas sur tous les chantiers de réforme de la société roumaine, et qu’il assumerait une série de mesures concrètes, au nombre limité, mais avec un impact important, pour lesquelles il entend rendre des comptes à la fin du mandat devant les forces politiques et la société dans son ensemble. (trad.: Ligia Mihăiescu)