Nouveau calendrier du baccalauréat
Pour la première fois depuis décembre 1989, l’examen du baccalauréat commence dès le mois de février, avec une première session comportant les épreuves orales de communication et les compétences numériques. Quelque 177 mille lycéens de terminale et jeunes qui ont échoué au bac ces dernières années sont attendus aux épreuves échelonnées du 12 au 22 février. Il s’agit des tests de compétence de communication orale en roumain et dans la langue maternelle – pour les jeunes issus des minorités ethniques -, ainsi que des épreuves orales censées évaluer la maîtrise d’une langue étrangère et les compétences numériques. Les épreuves écrites, les seules à être notées, sont prévues dans la seconde session du baccalauréat, du 25 au 28 juin.
Bogdan Matei, 12.02.2018, 14:31
Pour la première fois depuis décembre 1989, l’examen du baccalauréat commence dès le mois de février, avec une première session comportant les épreuves orales de communication et les compétences numériques. Quelque 177 mille lycéens de terminale et jeunes qui ont échoué au bac ces dernières années sont attendus aux épreuves échelonnées du 12 au 22 février. Il s’agit des tests de compétence de communication orale en roumain et dans la langue maternelle – pour les jeunes issus des minorités ethniques -, ainsi que des épreuves orales censées évaluer la maîtrise d’une langue étrangère et les compétences numériques. Les épreuves écrites, les seules à être notées, sont prévues dans la seconde session du baccalauréat, du 25 au 28 juin.
Ce calendrier a été établi d’un commun accord avec les représentants des parents et des élèves, par l’ancien ministre social – démocrate de l’Education, Liviu Pop, qui a quitté l’équipe gouvernementale au moment de la démission de l’ex premier ministre Mihai Tudose. Pop avait motivé cette nouvelle formule de l’examen du baccalauréat par le fait que la période précédant les épreuves écrites est très chargée pour les élèves. Pour leur part, les syndicats de l’Enseignement mettent en garde contre le fait que les changements opérés dans le calendrier de cet examen national risquent de conduire à des situations bizarres, que la loi en vigueur ne prend pas en compte. Par exemple, à la fin de l’année scolaire, certains élèves devront passer un examen de repêchage ou se retrouveront en situation de redoublement, ce qui ne leur permettra pas de se présenter aux épreuves écrites du bac. Selon la nouvelle formule, même en ce cas de figure, ils auront déjà passé une partie du bac.
Toutefois, ce n’est qu’en juin prochain que l’on pourra tirer les conclusions sur les nouvelles règles, éventuellement par comparaison avec l’examen du baccalauréat de 2017, lorsque les élèves ont obtenu les meilleurs résultats jamais enregistrés ces 8 dernières années. Le taux de réussite a été de près de 73%, en hausse de 5% par rapport à 2016. Sur les plus de 135 mille jeunes inscrits au bac, seulement 97 ont obtenu la note maximale. Les résultats ont été enregistrés dans les comtés de Sibiu (centre), Bacău et Iaşi (est) et Cluj (nord-ouest). Au pôle opposé se sont retrouvés les départements de Ilfov et de Giurgiu( sud du pays).
Liviu Pop, ministre de l’Education à cette époque-là, affirmait que les bons résultats des élèves à l’examen du baccalauréat de 2017 s’expliquaient non pas par un degré moindre de difficulté des sujets, mais par le niveau de connaissances des jeunes. Pourtant, en 2017 aussi, plusieurs lycées d’enseignement technologique ont rapporté zéro taux de réussite. Le Parti national libéral, d’opposition, avait alors estimé que ces résultats obligeaient les autorités à prendre en urgence des mesures pour appuyer l’enseignement. Selon eux, cet examen est depuis plusieurs années une simple formalité bureaucratique, car en l’absence de compétences pratiques et de qualifications, les jeunes bacheliers ont peu de chances d’intégrer le marché du Travail.