Nicolae Ciucă est, de nouveau, le premier ministre désigné
Cela fait 3 mois déjà que la Roumanie est confrontée à une crise politique qui l’a laissée sans gouvernement. En septembre dernier, l’USR a quitté l’alliance qui assurait la gouvernance et un mois plus tard, le gouvernement minoritaire resté en place était destitué par motion de censure. Depuis, deux tentatives de former un cabinet minoritaire ont échoué. Dans ce contexte, lundi, à l’issue d’un 3e round de consultations avec les partis parlementaires, le chef de l’Etat a nommé une nouvelle fois Nicolae Ciuca, actuel ministre par intérim de la Défense, à former un gouvernement de coalition cette fois-ci. Klaus Iohannis: « J‘ai constaté qu’une majorité solide s’est créée au sein du Parlement de la Roumanie, dont font partie le PNL, le PSD, l’UDMR et le groupe des minorités. Cette majorité a avancé un nom de premier ministre, une proposition que j’ai acceptée. Par conséquent, se désigne M Nicoale Ciucă pour former une équipe gouvernementale et pour se présenter devant le Parlement de la Roumanie pour avoir le vote de confiance », a déclaré le président.
Corina Cristea, 23.11.2021, 17:00
Cela fait 3 mois déjà que la Roumanie est confrontée à une crise politique qui l’a laissée sans gouvernement. En septembre dernier, l’USR a quitté l’alliance qui assurait la gouvernance et un mois plus tard, le gouvernement minoritaire resté en place était destitué par motion de censure. Depuis, deux tentatives de former un cabinet minoritaire ont échoué. Dans ce contexte, lundi, à l’issue d’un 3e round de consultations avec les partis parlementaires, le chef de l’Etat a nommé une nouvelle fois Nicolae Ciuca, actuel ministre par intérim de la Défense, à former un gouvernement de coalition cette fois-ci. Klaus Iohannis: « J‘ai constaté qu’une majorité solide s’est créée au sein du Parlement de la Roumanie, dont font partie le PNL, le PSD, l’UDMR et le groupe des minorités. Cette majorité a avancé un nom de premier ministre, une proposition que j’ai acceptée. Par conséquent, se désigne M Nicoale Ciucă pour former une équipe gouvernementale et pour se présenter devant le Parlement de la Roumanie pour avoir le vote de confiance », a déclaré le président.
Pour rappel, le même Nicolae Ciucă avait été nommé candidat au poste de premier ministre le 21 octobre dernier, mais il a déposé très vite ce premier mandat, vu que le gouvernement minoritaire qu’il devait former avec le PNL et l’UDMR n’a pas réussi à réunir une majorité qui lui accorde un vote favorable au Parlement. Suivit un moins de dures négociations entre le PNL et le PSD pour établir dans les moindres détails le nouveau programme de gouvernance et pour négocier les fauteuils des ministres, dont notamment celui du premier ministre. Résultat, les deux plus grands partis du parlement roumain, ennemis jurés jusqu’il y a un mois, ont décidé non seulement de réunisr leur forces pour avoir la majorité solide dont parlait le président, mais aussi de détenir par rotation la fonction de premier ministre. « De la stabilité et des solutions » pour les effets de la pandémie et de la crise énergétique, c’est ce que les Roumains attendent du nouveau gouvernement, estime Nicolae Ciucă. Il espère que sa nouvelle équipe de ministres pourra se mettre « sérieusement » au travail à compter de ce jeudi. Les libéraux détiendront 8 portefeuilles du nouveau cabinet de Bucarest, dont les Affaires étrangères, les Affaires intérieures, l’Education et l’Energie, qui auront les mêmes titulaires. S’y ajoutent la Justice ou encore le ministère des Fonds Européens et des investissements. Néanmoins, tous les libéraux ne sont pas contents de ce résultat.
Plusieurs voix au sein du parti critiquent la manière dont leur chef de file, Florin Cîtu, a mené les négociations. Celui-ci affirme pourtant qu’une coalition avec les sociaux-démocrates n’est pas sans conditions et assure que les intérêts des Roumains et la stabilité financière ne seront pas mis en danger. Revenus au pouvoir depuis l’opposition, les sociaux-démocrates détiendront le Secrétariat général du gouvernement et 9 ministères importants, tels les Finances, les Transports ou encore l’Economie. Autre pomme de discorde : l’ordre dans lequel les deux partis occuperont le fauteuil de premier ministre. Le PSD a fini par accepter de diriger le gouvernement après 18 mois. Et pour cause : il a réussi à imposer plusieurs initiatives au programme de gouvernance, notamment dans le paquet de mesures sociales, il a donc accepté que le PNL dirige le premier le nouveau cabinent, a expliqué le leader social-démocrate, Marcel Cioalcu. Le 3e parti de la coalition gouvernementale, l’UDMR, s’est adjugée le poste de vice-premier ministre et gardera les 3 ministères qu’elle détenait au sein du cabinet antérieur, à savoir : le Développement régional, l’Environnement et le Sport. Ancien partenaire au sein de la coalition gouvernementale et désormais dans l’opposition, l’USR a refusé l’invitation du chef de l’Etat de participer aux consultations, son leader, Dacian Ciolos, estimant que le président Klaus Iohanis a abandonné son rôle constitutionnel de médiateur. Toujours dans l’opposition, le parti ultra-nationaliste AUR a déclaré qu’il ne voterait pas en faveur de ce nouveau cabinet.