Mutations sur la scène politique roumaine
La Roumanie a un gouvernement instable — avertissait mercredi le président Traian Bàsescu tout de suite après avoir signé les décrets de remplacement des ministres libéraux démissionnaires par des intérimaires. Pourtant, le provisorat ne va pas durer. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a annoncé négocier avec l’UDMR leur participation au futur exécutif dont feront partie le PSD et ses alliés de moindre calibre : PC et UNPR. La nouvelle formule sera établie jusqu’à mardi 4 mars, lorsque Victor Ponta se présentera devant le Législatif pour validation. L’USL est disparue, de facto, avec le départ du PNL mais son programme demeure, du moins selon les déclarations du premier ministre : « Je vais me présenter mardi devant le Parlement avec un gouvernement qui, prioritairement , va assurer intégralement le programme de l’Union Social Libérale. La majorité sera assuré, évidemment, principalement par l’Union Social Démocrate, c’est à dire le PSD, le PC et l’UNPR plus le groupe des minorités nationales et, pour avoir une majorité stable, nous avons avancé une proposition à l’UDMR de faire partie du gouvernement. »
Ştefan Stoica, 27.02.2014, 15:29
La Roumanie a un gouvernement instable — avertissait mercredi le président Traian Bàsescu tout de suite après avoir signé les décrets de remplacement des ministres libéraux démissionnaires par des intérimaires. Pourtant, le provisorat ne va pas durer. Le premier ministre social démocrate Victor Ponta a annoncé négocier avec l’UDMR leur participation au futur exécutif dont feront partie le PSD et ses alliés de moindre calibre : PC et UNPR. La nouvelle formule sera établie jusqu’à mardi 4 mars, lorsque Victor Ponta se présentera devant le Législatif pour validation. L’USL est disparue, de facto, avec le départ du PNL mais son programme demeure, du moins selon les déclarations du premier ministre : « Je vais me présenter mardi devant le Parlement avec un gouvernement qui, prioritairement , va assurer intégralement le programme de l’Union Social Libérale. La majorité sera assuré, évidemment, principalement par l’Union Social Démocrate, c’est à dire le PSD, le PC et l’UNPR plus le groupe des minorités nationales et, pour avoir une majorité stable, nous avons avancé une proposition à l’UDMR de faire partie du gouvernement. »
Après plus d’une année hors du gouvernement, ce qui était inhabituel pendant les presque deux dernières décennies, l’UDMR reconnaît être tenté de faire partie du futur exécutif comme explique le président de l’Union, Kelemen Hunor : « Je ne nie pas que la meilleure variante, la plus forte, serait d’entrer au gouvernement par des ministres, car ceci offrirait davantage de force à son programme et à l’égard des intérêts des électeurs ».
En ce qui concerne l’opposition, par la sortie du PNL de l’exécutif, le Parti Démocrate Libéral devient le deuxième violon dans le concert antigouvernemental. Pour ne pas perdre de leur visibilité, les démocrates-libéraux sont obligés de combattre non pas seulement le PSD — au pouvoir, mais, également, le PNL d’opposition. Surtout que, selon les rumeurs, les libéraux négocieraient avec les populaires européens l’affiliation à cette famille politique ce qui serait un préjudice pour la position des démocrates-libéraux au sein de PPE.
Par ailleurs, dans un espace politique qui semblait ne plus pouvoir offrir des surprises, tomba l’annonce de l’ancien premier ministre PNL Càlin Popescu Tàriceanu de quitter le parti dont il participa à la re-fondation il y a presque un quart de siècle et dont il fut assez longtemps le dirigeant. Estimé en général comme le premier ministre post-communiste ayant enregistré le plus grand succès et dont le mandat coïncidait au boom économique de jusqu’à 2008, Popescu Tàriceanu a annoncé la création d’un autre parti libéral avec lequel il est prêt à faire renaître l’USL de ses cendres. Encore plus, Tàriceanu n’a pas caché être tenté par une candidature à la présidence. Pour sa part, le président du PNL, Crin Antonescu, estime que la démarche de son ex-collègue de parti de créer une nouvelle formation libérale est un triste événement dans l’histoire de la formation tout en garantissant que le PNL est plus motivé politiquement et plus uni que jamais. (trad.: Costin Grigore)