Motion de censure contre le gouvernement Dăncilă
Le gouvernement de la coalition Parti social-démocrate (PSD) – Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) y est critiqué, entre autres, pour les modifications apportées au Code de procédure pénale, pour la diminution des attributions du président de la Roumanie et pour les évolutions économiques négatives. Le député libéral, Robert Sighiartău, chargé de présenter le document aux élus nationaux, a montré que l’actuel Cabinet a fait monter l’inflation à 5,4%, le taux le plus élevé depuis cinq ans.
Corina Cristea, 26.06.2018, 13:15
Le gouvernement de la coalition Parti social-démocrate (PSD) – Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) y est critiqué, entre autres, pour les modifications apportées au Code de procédure pénale, pour la diminution des attributions du président de la Roumanie et pour les évolutions économiques négatives. Le député libéral, Robert Sighiartău, chargé de présenter le document aux élus nationaux, a montré que l’actuel Cabinet a fait monter l’inflation à 5,4%, le taux le plus élevé depuis cinq ans.
Les signataires de la motion affirment également que la politique fiscale a été cassée par les modifications fréquentes opérées dans le Code fiscal. Ils y ajoutent le fait que, dans l’infrastructure, les autoroutes promises manquent à l’appel, tout comme les investissements dans la recherche et l’éducation, et que, dans le secteur de la santé, les majorations salariales ont englouti les finances des hôpitaux, qui n’ont plus un minimum de ressources pour continuer à fonctionner.
Robert Sighiartău : « La politique sociale du gouvernement de la Roumanie repose sur le principe « prenez aux uns et donnez aux autres », parce que le gouvernement est incapable de distribuer l’éventuel bienêtre produit par la croissance économique. Vous n’avez pas suffisamment d’argent pour payer les retraites et les salaires jusqu’à la fin de l’année, bien que vous affirmiez qu’il y a croissance économique. »
L’Union démocrate des Magyars de Roumanie (UDMR) a fait savoir qu’elle allait prendre une décision concernant le vote de mercredi, le jour même. Victor Ponta, ancien premier ministre social-démocrate, actuel président du nouvellement créé Parti Pro Roumanie et leader des députés indépendants, a précisé que son groupe souhaitait le remplacement de l’Exécutif en place, mais pas dans n’importe quelles conditions. Les représentants des minorités nationales et, en théorie, même une partie des élus sociaux-démocrates pourraient faire basculer le vote, sur la toile de fond de la condamnation, en première instance, à une peine de prison ferme du chef de file social-démocrate Liviu Dragnea. Celui-ci affirme, cependant, que la motion de censure est vouée à l’échec, puisque, le jour du vote venu, les élus de son parti seront présents pour assurer le quorum, sans pour autant exprimer leur option :
Liviu Dragnea : « Nous y seront présents tant qu’il est nécessaire, juste pour avoir le quorum, mais nous ne voterons pas. Qu’ils s’assurent le nombre de voix, puisqu’ils ont déposé la motion de censure. Pourquoi nous impliquer dans cette démarche de l’opposition ? Qu’ils trouvent les voix dont ils ont besoin ! »
Pour que la motion passe et que le gouvernement tombe, il faut le oui de 233 élus – quelques dizaines de plus que les voix réunies du Parti National Libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti du Mouvement Populaire. (Trad. Ileana Taroi)