Modifications du Code de la route
Mihai Pelin, 11.02.2014, 15:18
Contesté par les transporteurs et les chauffeurs en général, le nouveau projet de loi sur la modification du Code de la route a été débattu dans les commissions juridiques de défense et d’administration du Parlement de Bucarest. Le document prévoit entre autres d’augmenter la vitesse maximale autorisée à l’intérieur des localités et modifie certaines procédures concernant l’application des amendes. Ainsi, le contrevenant a-t-il la possibilité d’acquitter sur place la moitié de la somme minimale dans le cas des amendes allant jusqu’à 1700 lei (soit 375 euros). Quant à la vitesse maximale autorisée, le texte propose qu’elle passe de 50 à 60 km/h à l’intérieur des localités et de 100 à 110 km /h en dehors des localités, sur les voies express pour les titulaires de la catégorie B du permis de conduire.
Par ailleurs, on a rejeté l’amendement adopté antérieurement obligeant les chauffeurs dont l’expérience de conduite est moindre d’une année de se faire accompagner dans les voyages de nuit par un adulte membre de famille ou une autre personne possédant le permis de conduire depuis au moins 5 ans. De même, il est interdit de conduire sous l’influence de l’alcool (soit lorsque le taux d’alcool dépasse les 0,15 mg d’alcool pur par litre d’air expiré ou les 0,2 g d’alcool pur par litre de sang) ou bien sous l’influence des substances ou médicaments à effet psychotrope.
En tant qu’initiateur de ce projet, le gouvernement a souligné qu’il était nécessaire d’apporter ces modifications au Code de la route puisque les réglementations en vigueur ne prévoient pas de manière nette et impérative cette interdiction. Cette dernière était à déduire de la norme stipulant les sanctions pénales ou les peines contraventionnelles applicables pour cette infraction au Code de la route. L’Exécutif a également proposé de baisser le seuil d’alcoolémie autorisé de 0,8 grammes à 0,5 grammes d’alcool pur par litre de sang.
Aux termes du nouveau Code de la route, le montant des amendes augmente lui aussi jusqu’à 9.600 lei (soit 2.000 euros) si le chauffeur brûle le feu rouge ou enfreint les règles concernant le passage à niveau. Pour vous faire une idée là-dessus, il faut préciser que les Roumains touchent un SMIC de 800 lei (175 euros) ou un salaire moyen de 1.600 de lei (365 euros).
Alors que les tarifs des amendes de circulation sont désormais semblables à ceux pratiqués en Europe, l’infrastructure routière de Roumanie n’est pas en très bon état. Pendant que les chauffeurs peinent à se frayer un chemin sur les routes nationales ou départementales bondées de trafic, les autorités font des projets et dessinent les cartes des futures autoroutes. En 23 ans, la Roumanie n’a réussi à construire que près de 400 km d’autoroute. (trad.: Mariana Tudose)