Modifications dans le système de santé
La santé représente le bien le plus précieux de l’homme mais, le plus souvent, on ne conscientise son importance que lorsqu’elle manque. Les reformes tentées dans ce domaine par chaque gouvernement roumain ces 20 dernières années ont échoué. Récemment, le ministre de ce portefeuille, le libéral Eugen Nicolàescu, a annoncé un nouveau processus de réorganisation de la santé publique qui, dit-il, apporterait des économies de 50 millions d’euros au budget. Le débat publique de ce projet a été lancé à la fin de la semaine dernière, le terme butoir jusqu’auquel des propositions peuvent être exprimées étant 25 mars.
Mihai Pelin, 18.03.2013, 13:36
La santé représente le bien le plus précieux de l’homme mais, le plus souvent, on ne conscientise son importance que lorsqu’elle manque. Les reformes tentées dans ce domaine par chaque gouvernement roumain ces 20 dernières années ont échoué. Récemment, le ministre de ce portefeuille, le libéral Eugen Nicolàescu, a annoncé un nouveau processus de réorganisation de la santé publique qui, dit-il, apporterait des économies de 50 millions d’euros au budget. Le débat publique de ce projet a été lancé à la fin de la semaine dernière, le terme butoir jusqu’auquel des propositions peuvent être exprimées étant 25 mars.
La nouvelle réforme va réduire la bureaucratie au bénéfice du citoyen — dit Nicolàescu qui explique que les actuelles directions territoriales départementales seront ré-organisées en huit autorités régionales avec 34 offices départementaux de santé publique. On préconise, également, la restructuration des services départementaux d’ambulances en huit services régionaux comptant 33 stations départementales. Ce plan de réformes est conforme à la réorganisation territoriale-administrative de la Roumanie proposé par l’Union Social Libérale (au gouvernement) qui, ainsi, tente d’offrir l’autonomie administrative et les chances concrètes de développement aux communautés dans le cadre des 8 régions. Par ailleurs, la nouvelle réforme de la santé publique envisage, également, la réorganisation des Caisses Départementales de Santé. Pendant l’année courante, on pourrait instituer le Centre National pour les Programmes de Santé et l’Agence Nationale d’Acquisitions et Investissements de la Santé.
L’Institut National de Santé et l’Institut de Médecine Légale seront, aussi, réorganisés, le Ministère de la Santé, à son tour, étant sujet de changements, licenciements compris, selon le ministre Nicolàescu : « Pour le Ministère de la Santé, il y a la proposition de réduire le personnel propre de l’appareil central de 290 postes à 250 postes( quelques 14%) mais , à cette occasion, on va procéder à une série de transferts d’activités et de personnel vers des institutions directement subordonnées au ministère. »
Cette restructuration va générer, en tout, une réduction de quelques 4000 postes mais, sur la base d’une évaluation professionnelle, ces personnes seront redistribuées dans le système sanitaire. Le ministre de la Santé a garanti que les personnes licenciées bénéficieront de payements compensatoires : « Le personnel moins qualifié, probablement, pourra être disponibilisé mais on essaye de le protéger le plus possible par l’effet de la loi et, de ce point de vue, nous discutons avec le Ministère de l’Emploi pour trouver toutes les circonstances pour que ces gens souffrent le moins possible. »
Une reforme « chemin faisant » est préférable à une législation qui pourrait en retarder de quelques années les effets — apprécie, également, le ministre. La réforme de la Santé ne peut plus être ajournée et 2013 sera l’année des changements radicaux dans ce système — a conquis Nicolàescu. Il reste à voir ce qui se passera effectivement.