Modifications à la Loi électorale
Des élections locales auront lieu en Roumanie
dans un an, pour décider des maires, ainsi que de la composition des conseils
locaux et départementaux. Les présidents des conseils départementaux seront,
eux aussi, élus par suffrage direct, selon le décret gouvernemental adopté lundi
par le pouvoir de Bucarest. Selon l’exécutif, la légitimité, la représentativité
et, de ce fait, la responsabilité des présidents des conseils départementaux
vont croître. A présent, ils sont nommés par les conseilleurs locaux, suite aux
négociations entre les partis politiques. Le vice-premier ministre social-démocrate
Dan Suciu : « Nous
souhaitons rapprocher le citoyen de l’acte décisionnel. C’est pourquoi l’une
des plus importantes et des plus représentatives fonctions au niveau
départemental, celle de président du conseil, doit faire l’objet d’élection
directe, uninominale, à bulletin secret et universelle. C’est justement pour
légitimer et responsabiliser tout élu local de tout département. »
Ştefan Stoica, 04.06.2019, 12:39
Des élections locales auront lieu en Roumanie
dans un an, pour décider des maires, ainsi que de la composition des conseils
locaux et départementaux. Les présidents des conseils départementaux seront,
eux aussi, élus par suffrage direct, selon le décret gouvernemental adopté lundi
par le pouvoir de Bucarest. Selon l’exécutif, la légitimité, la représentativité
et, de ce fait, la responsabilité des présidents des conseils départementaux
vont croître. A présent, ils sont nommés par les conseilleurs locaux, suite aux
négociations entre les partis politiques. Le vice-premier ministre social-démocrate
Dan Suciu : « Nous
souhaitons rapprocher le citoyen de l’acte décisionnel. C’est pourquoi l’une
des plus importantes et des plus représentatives fonctions au niveau
départemental, celle de président du conseil, doit faire l’objet d’élection
directe, uninominale, à bulletin secret et universelle. C’est justement pour
légitimer et responsabiliser tout élu local de tout département. »
Pour justifier la mesure, le gouvernement de
gauche, composé du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des
démocrates, a invoqué une requête que lui aurait été faite par 30 présidents
de conseils départementaux sur les 40 que compte le pays, y compris des membres
de l’opposition. Toujours du côté du PSD, Marcel Ciolacu, le président de la
Chambre des députés, a expliqué que la modification à la loi électorale pouvait
être apportée uniquement par décret, pour qu’elle soit appliquée lors des
prochaines élections.
La révision imprévue du code électoral a été critiquée
vivement tant sur le fonds que sur la forme. Les présidents des conseils départementaux
sont parmi les personnes les plus importantes au niveau des départements, car la
répartition des budgets aux mairies dépend en grande partie d’eux. C’est une
fonction courue par toutes les formations politiques et, selon le président
Klaus Iohannis, le présent changement de loi ne fait que favoriser les présidents
actuellement en poste. C’est une concession faite par la première ministre Viorica
Dăncilă aux barons locaux du PSD, selon les affirmations de la porte-parole de
la Présidence, Mădălina Dobrovolschi : « Le
Parti social-démocrate n’a rien compris des dernières élections, qu’il a perdu
de manière désastreuse. Il fait à nouveau appel à la boîte aux décrets et
essaie de changer la règle du jeu pendant son déroulement, ce qui est inacceptable. »
Les libéraux sont aussi outrés par cet acte
normatif et ils ont déjà annoncé qu’ils incitaient le Défenseur du peuple de le
contester auprès de la Cour constitutionnelle. Le président de PRO Roumanie,
Victor Ponta, a pris la même position, en déclarant que les gens en ont assez
des arrangements à travers les ordonnances d’urgence.
La décision du gouvernement intervient après
les élections européennes, que le PSD a perdues en faveur du Parti national
libéral. Nous rappelons aussi qu’au référendum convoqué par le Président en
même temps que les européennes, les Roumains se sont prononcés dans une très
large majorité en faveur de l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour
les faits de corruption et pour l’interdiction des ordonnances gouvernementales
d’urgence dans le domaine de la justice. (Trad. Elena Diaconu)