Militaires roumains en Afghanistan
Deux militaires roumains sont morts ce dimanche dernier dans l’est de l’Afghanistan à la suite de l’explosion d’un dispositif improvisé. Ils avaient été transportés tout de suite par hélicoptère à l’hôpital mais ont décédé puisque leurs blessures étaient particulièrement graves. Les deux sous-officiers, l’un âgé de 28 ans, l’autre de 324 ans, étaient les membres du Groupe naval des forces pour opérations spéciales et exécutaient une mission de combat.
Mihai Pelin, 23.09.2013, 14:56
Deux militaires roumains sont morts ce dimanche dernier dans l’est de l’Afghanistan à la suite de l’explosion d’un dispositif improvisé. Ils avaient été transportés tout de suite par hélicoptère à l’hôpital mais ont décédé puisque leurs blessures étaient particulièrement graves. Les deux sous-officiers, l’un âgé de 28 ans, l’autre de 324 ans, étaient les membres du Groupe naval des forces pour opérations spéciales et exécutaient une mission de combat.
En Afghanistan, la plupart des militaires roumains sont déployés dans la province de Zabul ( dans le sud) estimée comme un sanctuaire des insurgents islamistes et, peut-être, la plus dangereuse province du pays. Le fait que la Roumanie a assumé la mission d’assurer la sécurité dans une telle région est, également, évident par le bilan des pertes de vies humaines qui augmente chaque année.
Ainsi, pendant les 11 ans d’opérations en Afghanistan, 23 militaires roumains ont perdu leur vie et plus de 100 ont été blessés. La mort des deux militaires roumains ramène au premier plan le problème de ceux qui exécutent des missions dans ce pays. Les soldats roumains disent que leur présence est nécessaire en Afghanistan et la plupart y vont pour gagner de l’argent. Ils risquent leur vie pour presque 100 euros par jour mais estiment que les bénéfices de ceux qui participent aux opérations en Afghanistan devraient être beaucoup plus grands, à la mesure de leur compétence professionnelle et des risques auxquels ils sont exposés. Un faux pas, un détail ignoré peut vous coûter la vie et la peur des scorpions et des serpents vénéneux semble un simple jeu. Il faut être en permanence à l’affût, toujours en état d’alerte, témoignent les soldats roumains qui s’y trouvent.
Une moto ou une voiture aux amortisseurs laissés pourrait transporter une charge explosive. Une personne plus agité peut signifier le danger, la fin de ta vie ou de tes camarades — disent ceux qui en sont rentrés. « Les nôtres improvisent, vont à l’instinct.
« La technique tue les instincts » – est d’avis un ancien chef roumain de mission revenu d’Afghanistan. Les militaires qui rentrent disent que la tension permanente qu’ils ont éprouvé au jour le jour quelques mois durant, la durée d’une mission, est profondément ressentie. Les militaires roumains mènent , une fois rentrés en Roumanie, un deuxième combat, celui de récupération psychique après l’expérience vécue en Afghanistan. Après la mission ils sont confiés aux psychologues qui établissent si les problèmes existent et à quel niveau. Des attaques de panique peuvent apparaître ainsi que l’ainsi dit « stress post-traumatique ».
Actuellement, la Roumanie a 1000 militaires déployés dans ce pays qui , aux côtés d’autres troupes étrangères, vont se retirer jusqu’à la fin 2014 lorsque le pouvoir sera confié aux autorités afghanes. Bien appréciée, tant par les alliées de l’OTAN que par ceux de Kabul, la présence militaire d’Afghanistan sera complétée après 2014 par une importante contribution à la reconstruction de ce pays. Ainsi, 200 militaires roumains demeureront dans ce pays pour instruire les troupes de l’armée afghane.. ; (trad. : Costin Grigore)