Mesures sociales par temps de pandémie
Hormis la course contre la montre pour sauver la vie des personnes infectées au nouveau coronavirus, un autre souci majeur de cette période est de trouver des solutions pour soutenir une population déjà éprouvée financièrement et une économie fragilisée. C’est dans ce contexte que l’exécutif libéral de Bucarest a adopté jeudi un décret d’urgence qui permet aux Roumains de reporter leurs mensualités jusqu’au 31 décembre de cette année, si les revenus des débiteurs, personnes physiques ou morales ont été touchés par la pandémie de Covid-19. Les débiteurs peuvent transmettre une demande à la banque ayant accordé le prêt uniquement durant l’état d’urgence, c’est-à-dire au cours des trois prochaines semaines. Pour qu’elles bénéficient de cette mesure, les personnes intéressées ne doivent pas enregistrer de retards de remboursement.
Roxana Vasile, 27.03.2020, 14:38
Hormis la course contre la montre pour sauver la vie des personnes infectées au nouveau coronavirus, un autre souci majeur de cette période est de trouver des solutions pour soutenir une population déjà éprouvée financièrement et une économie fragilisée. C’est dans ce contexte que l’exécutif libéral de Bucarest a adopté jeudi un décret d’urgence qui permet aux Roumains de reporter leurs mensualités jusqu’au 31 décembre de cette année, si les revenus des débiteurs, personnes physiques ou morales ont été touchés par la pandémie de Covid-19. Les débiteurs peuvent transmettre une demande à la banque ayant accordé le prêt uniquement durant l’état d’urgence, c’est-à-dire au cours des trois prochaines semaines. Pour qu’elles bénéficient de cette mesure, les personnes intéressées ne doivent pas enregistrer de retards de remboursement.
Pour plus de détails, voici ce qu’a déclaré le ministre roumain des finances, Florin Cîţu : « La suspension du paiement est accordée uniquement aux débiteurs dont les revenus ont été touchés directement ou indirectement par la situation grave générée par la pandémie de Covid-19. Ils seront définis par les normes d’application de la loi, puisque d’amples catégories de personnes peuvent bénéficier de cette option. En effet, aujourd’hui en Roumanie nous sommes tous touchés par cette pandémie, de manière directe ou indirecte », a conclu Florin Cîţu.
Ceux qui s’attendaient à un simple ajournement du paiement des mensualités seront malheureusement déçus par l’annonce du gouvernement libéral. L’intérêt relatif aux mensualités suspendues s’ajoutera au principal de la dette pour être ensuite rééchelonné sur toute la durée du remboursement. Il s’agit donc d’un coût supplémentaire pour le débiteur. Cette solution du gouvernement est-elle viable ? Ecoutons l’opinion de l’analyste économique Constantin Rudniţchi : « Je ne sais pas si c’était voulu ou pas, mais la réalité est la suivante : par ce décret, les autorités ont donné plutôt des espoirs que des solutions, dans le sens où avant cette réunion du gouvernement, on a beaucoup évoqué le fait que tous les Roumains, personnes physiques ou morales, accéderont inconditionnellement aux mesures prévues par ce décret et en fin de compte auront la possibilité de reporter le paiement de leurs mensualités. Eh bien, ce décret ne contient pas de mesures applicables à tout le monde puisqu’il y a ce critère pas trop clair et assez flou pour le moment selon lequel les bénéficiaires seront des personnes touchées directement et indirectement par cette crise du coronavirus. Et voilà pourquoi il s’agit d’une définition vague, car on ne sait pas ce que signifie indirectement », a précisé Constantin Rudniţchi.
Par ailleurs, malgré les difficultés générées par la pandémie de coronavirus, l’économie roumaine doit toujours fonctionner. C’est pourquoi le premier ministre Ludovic Orban a demandé au ministre des Transports, Lucian Bode, de démarrer de nouveaux investissements. Les dates butoir des projets en cours n’ont pas été modifiées et les chantiers se dérouleront comme prévu. Il en sera de même pour ce qui est des investissements dans l’énergie, nous rassure le ministre de l’Economie, Virgil Popescu. L’agriculture n’a pas été ignorée non plus, le ministre de tutelle Adrian Oros travaille déjà pour identifier des opportunités issues de cette situation particulière et pour proposer des mesures censées les exploiter.