Mesures dans le domaine de la santé
Présence politique et médiatique plutôt discrète, le ministre de la Santé, Nicolae Banicioiu, est considéré pourtant par l’opinion publique et la presse comme l’un des membres les plus actifs du gouvernement de Bucarest. Peu de temps après avoir décidé de mettre en place la carte vitale roumaine, il a réussi à obtenir pour les salariés du système sanitaire une majoration de 25% de leurs revenus à compter du 1er octobre. Quelque 200 mille personnes en bénéficieront. Rappelons que le salaire moyen dans le système sanitaire roumain se monte actuellement à 1500 lei, un peu plus de 300 euros.
Bogdan Matei, 02.10.2015, 13:43
Présence politique et médiatique plutôt discrète, le ministre de la Santé, Nicolae Banicioiu, est considéré pourtant par l’opinion publique et la presse comme l’un des membres les plus actifs du gouvernement de Bucarest. Peu de temps après avoir décidé de mettre en place la carte vitale roumaine, il a réussi à obtenir pour les salariés du système sanitaire une majoration de 25% de leurs revenus à compter du 1er octobre. Quelque 200 mille personnes en bénéficieront. Rappelons que le salaire moyen dans le système sanitaire roumain se monte actuellement à 1500 lei, un peu plus de 300 euros.
Selon l’Institut national de la statistique, cette hausse salariale de 25% apportera chaque mois 375 lei, soit 80 euros de plus, aux salariés du système médical. Aux dires du ministre Banicioiu, l’institution qu’il dirige dispose de tous les fonds nécessaires pour se permettre cette augmentation salariale. D’ailleurs, les budgets des hôpitaux resteront intacts, l’argent proviendra des économies obtenues suite à la mise en place de la carte de santé, comme on l’appelle en Roumanie.
Nicolae Banicioiu : « La majoration, en vigueur depuis le 1er octobre, sera valable pour tous les personnels sanitaires de Roumanie. Les fonds existent déjà et le ministère des Finances et la Caisse nationale d’assurances maladie sont au courant. Il s’agit d’un coefficient calculé selon les besoins de chaque hôpital afin de couvrir la hausse de 25%. Cet argent supplémentaire ne provient pas des budgets des hôpitaux. A présent, les ressources dont on dispose suffisent pour couvrir cette hausse salariale jusqu’à la fin de l’année. Trois mois de majoration que l’on se permet grâce aux économies faites suite à la mise en place de la carte de santé. »
Confronté depuis des années au déficit dramatique de personnel qualifié, le ministère de la Santé tente par toutes ces mesures de décourager l’exode des médecins et infirmières vers l’Occident. Selon un projet législatif, les étudiants en médecine qui se verront accorder des bourses d’études durant les six années de faculté pourraient se voir obliger de travailler une certaine période de temps dans les hôpitaux roumains. Et le ministre Banicioiu d’ajouter que l’institution qu’il dirige voudrait aussi élaborer un document sur le statut du personnel médical dans son ensemble.
Le Collège des médecins a initié un projet actuellement en débat public par lequel il souhaite retirer les médecins de la catégorie des fonctionnaires publics et disperser les confusions sur leurs droits et devoirs. Par ailleurs, la Roumanie se prépare ces jours-ci pour la modification de la loi anti-tabac. La mesure est nécessaire, soutient le président de la Société roumaine de pneumologie, le Pr Florin Mihaltan, surtout pour la protection des non fumeurs. Une nouvelle loi anti-tabac pourrait mieux protéger les mineurs qui sont les plus exposés au tabagisme passif, en découragent ce vice parmi les jeunes. Les amendements législatifs se trouvent sur la table de la Commission pour la santé de la Chambre de députés et ils bénéficient du soutien de la coalition « La Roumanie respire » qui réunit quelque 200 organisations civiques et non gouvernementales. (trad. Ioana Stancescu)