Majorité de produits roumains dans les magasins
Le projet de loi qui oblige la grande distribution de Roumanie à commercialiser au moins 51% de produits autochtones se trouve actuellement à l’attention du Législatif de Bucarest. Le document a récemment reçu l’aval de la commission parlementaire spécialisée. Les autorités et les producteurs estiment qu’il encouragera l’économie du pays par la promotion des marchandises roumaines. Une fois entré en vigueur, ce projet ouvrira les portes des supermarchés aux petits producteurs, qui jusqu’ici n’y avaient pas accès, explique le ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu : «Nous avons été accusés d’importer trop de produits de l’étranger, alors que les produits roumains, certains d’une très bonne qualité, n’arrivent pas sur les gondoles des magasins. Je ne tente pas de me prononcer dans un sens ou un autre, mais c’est sûr que dans une relation contractuelle correcte, toutes les parties ont à gagner, y compris le consommateur. J’espère que les consommateurs roumains comprendront combien il est important d’acheter des produits autochtones».
Mihai Pelin, 22.04.2016, 13:42
Le projet de loi qui oblige la grande distribution de Roumanie à commercialiser au moins 51% de produits autochtones se trouve actuellement à l’attention du Législatif de Bucarest. Le document a récemment reçu l’aval de la commission parlementaire spécialisée. Les autorités et les producteurs estiment qu’il encouragera l’économie du pays par la promotion des marchandises roumaines. Une fois entré en vigueur, ce projet ouvrira les portes des supermarchés aux petits producteurs, qui jusqu’ici n’y avaient pas accès, explique le ministre de l’Agriculture, Achim Irimescu : «Nous avons été accusés d’importer trop de produits de l’étranger, alors que les produits roumains, certains d’une très bonne qualité, n’arrivent pas sur les gondoles des magasins. Je ne tente pas de me prononcer dans un sens ou un autre, mais c’est sûr que dans une relation contractuelle correcte, toutes les parties ont à gagner, y compris le consommateur. J’espère que les consommateurs roumains comprendront combien il est important d’acheter des produits autochtones».
Selon le président de l’Association des producteurs de légumes, Vlad Gheorghe, la loi définira de manière très claire les relations entre les producteurs locaux et les représentants des grandes chaînes de distribution. A son avis, les fruits et légumes autochtones de saison peuvent couvrir toute la quantité nécessaire aux ventes, alors que hors saison le pourcentage de 51% de produits roumains est garanti. Vlad Gheorghe : « Nous avons décrit et défini le produit roumain frais – qui est le principal enjeu de cette loi. Pour ce qui est du taux d’approvisionnement de 51%, je vous garantis que nous pouvons couvrir 100% de la demande par des produits roumains. Certains supermarchés nous contredisent. C’est faux. L’intention de cette loi et de venir en aide aux associations, pour pouvoir effectuer des livraisons organisées, planifiées».
Aux termes du projet, les commerçants – personnes morales autorisées – ont l’obligation d’acheter des œufs, de la viande, des fruits, des légumes, du miel, des laitages et des produits de boulangerie par le biais de ce que l’on a appelé «la chaîne courte d’approvisionnement ». Y font exception les commerçants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros. «La chaîne courte d’approvisionnement » est un réseau comportant un nombre limité d’opérateurs économiques déroulant des activités de coopération et développement économique au niveau local et régional et ayant des relations étroites avec les producteurs, les entreprises de transformation et les commerçants. Si la loi est votée la semaine prochaine par la Chambre des députés de Bucarest, et puis promulguée par le président Klaus Iohannis, la loi entrera en vigueur à l’automne. (trad. Valentina Beleavschi)