Main d’œuvre étrangère sur le marché roumain de l’emploi
Mihai Pelin, 01.08.2018, 13:30
Les compagnies de Roumanie activant dans des secteurs tels que l’hôtellerie, l’alimentation, l’industrie légère, l’agriculture ou le BTP ont embauché ces dernières années des ressortissants de pays non membres de l’UE. C’est ce qui révèle une récente étude de marché menée par la société spécialisée Smartree, ciblée sur la rémunération et la gestion des personnels. Il s’agit notamment de pays où le niveau de vie est inférieur à celui de Roumanie, tels que Philippines, Népal, Vietnam, Inde, Indonésie et Thaïlande. Selon l’analyse mentionnée, le recrutement international en Roumanie a commencé il y a 2 ou 3 ans.
Parmi les raisons qui poussent les employeurs roumains à faire appel à cette stratégie figurent la migration de certaines catégories sociales autochtones vers l’Occident, la baisse de la natalité, les changements imposés par les nouvelles technologies ou l’incapacité de l’enseignement roumain à s’adapter aux besoins du marché de l’emploi. Les coûts élevés associés à la procédure de recrutement international et la durée relativement grande des projets représentent les plus gros inconvénients. A cela s’ajoutent les différences culturelles et d’ordre linguistique et les défis liés à l’intégration et à la volatilité de la main d’œuvre étrangère. Il n’est pas moins vrai, cependant, que les pays d’accueil en tirent avantage aussi. Cette population étrangère les transforme petit à petit en centres multiculturels, cosmopolites et peut contribuer au progrès des sociétés respectives.
Pour embaucher des travailleurs étrangers, les employeurs roumains doivent parcourir plusieurs étapes qui impliquent l’obtention d’une autorisation de travail et d’un visa de long séjour pour emploi pour les personnes respectives. L’autorisation de travail est délivrée par l’Inspection générale de l’Immigration. La compagnie qui la sollicite doit remplir certaines conditions, dont celles de ne pas avoir d’obligations envers le budget de l’Etat sur le trimestre précédant le dépôt de la requête ou de ne pas avoir épuisé le contingent annuel par catégories de travailleurs nouvellement admis sur le marché de l’emploi.
Le salarié étranger bénéficie du remboursement des frais de déplacement en Roumanie, ainsi que d’hébergement collectif. Dans certains cas, l’employeur assure le transport depuis le logement jusqu’aux lieux de travail et couvre les frais de voyage du salarié dans son pays natal, à certains intervalles de temps. Par ailleurs, les travailleurs étrangers peuvent bénéficier aussi de repas avec des plats spécifiques à leur pays d’origine ou des services d’un représentant parlant une langue de circulation internationale. (Trad.Mariana Tudose)